Tensions socio politiques Les jeunes et les femmes de Yewwi ont encore défié l’autorité

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Des manifestations tendues ont eu lieu hier après midi à Dakar malgré leur interdiction par les autorités. Les partisans du maire de Ziguinchor et une partie de l’opposition réunis autour de Yewwi Askan Wi sont sortis dans la rue pour accuser le pouvoir d’instrumentaliser la justice pour empêcher Ousmane Sonko de se présenter à la prochaine élection présidentielle.

La journée d’aujourd’hui est sous haute tension en perspective des manifestations à risques qui vont se poursuivre ce jeudi 30 à Dakar à l’occasion du procès du chef de l’opposition sénégalaise dans l’affaire Prodac.

 

 

Hier mercredi 29 mars encore, en plein ramadan, la coalition Yewwi Askan Wi a organisé une manifestation non autorisée à Dakar. Une manifestation qui a été sévèrement réprimendée par les forces de l’ordre, qui n’ont pas hésité à user de leurs grenandes lacrymogènes pour disperser les manifestants.

Les manifestants ont rompu leur jeûne avec les grenades lacrymogènes envoyées par les forces de sécurité pour disperser les foules. Ils ont pris le risque et ont manifesté malgré l’interdit préfectoral.

Des manifestations de l’opposition notamment la coordination des jeunes et des femmes de la coalition Yewwi Askan Wi qui a bravé l’arrêté préfectoral. Ces partisans d’Ousmane Sonko ont encore donné de la voix en investant la rue ce mercredi après midi pour décrier certains propos du procureur général et le port du bracelet électronique pour certains de leurs partisans.

« C’est la première fois que l’on voit un procureur de la République se mêler d’une affaire médicale. C’est une injustice de même que les bracelets electoniques.
La coalition yewwi manifeste et exerce un droit constitutionnel. Face à une loi injuste, nul n’est tenu d’obéir », a déclaré leur porte-parole Bassirou Samb determiné à s’opposer à un 3ème mandat du président Macky Sall.

Pour rappel à la veille de la manifestation, leur leader Ousmane Sonko avait appelé les jeunes à sortir massivement avec ou sans autorisation du préfet mercredi 29 et jeudi 30 mars à Dakar, la veille et le jour du procès programmé de leur leader, poursuivi par le ministre du Tourisme Mame Mbaye Niang, dans l’affaire Prodac, pour « diffamation, injures et faux ».

Aly Saleh