POUR ATTEINDRE LE DÉVELOPPEMENT: L’ANSTS MISE SUR LES MATHÉMATIQUES APPLIQUÉES

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L’Académie nationale des Sciences et Techniques du Sénégal a tenu la Conférence internationale sur les mathématiques appliquées à des questions de développement (MADEV19). Sous  le thème « Outils et modèles de la théorie du contrôle appliqués à l’Énergie, à l’Épidémiologie et à l’Eau», il s’agira de se pencher sur l’importance des mathématiques pour le développement. 

Les mathématiques appliquées pourront aider à atteindre le développement. C’est la conviction de L’Académie nationale des Sciences et Techniques du Sénégal (ANSTS). Pour le président de ladite structure, Doudou Ba, les mathématiques occupent une place de choix dans l’apport des outils d’aide à la décision, mais une place qui peut être améliorée significativement, notamment grâce à ce genre de rencontre. « L’accès à la santé étant un domaine pluridisciplinaire et multisectoriel, il ne saurait se passer de la disponibilité d’eau et d’énergie. Donc les mathématiques s’investissent pour garantir ce droit d’accès à nos populations », dit-il.

A l’en croire, c’est un cadre d’échange, voire une plateforme autour des problèmes liés à l’épidémiologie, l’énergie et l’eau. Il s’agira pour cette structure de décliner son plan stratégique 2018-2022 autour de six axes concernant la promotion de la recherche, la promotion de l’innovation, la promotion de l’enseignement et de la formation en sciences et technologies, la promotion de la culture scientifique et technique, le développement institutionnel de l’ANSTS et la promotion du partenariat.  « Ce plan stratégique vise à accompagner les actions initiées par le Gouvernement du Sénégal pour relever le défi de la diffusion et de l’exploitation du savoir scientifique et technologique afin d’atteindre les objectifs de l’Émergence », renseigne-t-il.

Pour le Secrétaire général du Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Malick Sowles bases fortes d’un développement inclusif et durable doivent être adossées à l’émergence et au développement massif et continu de capacités scientifiques endogènes. « C’est vers cet effort de création d’une expertise que doivent tendre les systèmes d’enseignement et de formation en Afrique. Il nous faut une véritable politique de formation dans les métiers de la Recherche et de l’Innovation technologique. Les pays qui maîtrisent la science et ses nombreuses applications dominent l’économie mondiale, contrôlent les marchés internationaux et font rayonner leurs cultures sur la planète », dit-il. Et de renchérir: « La vitalité des activités scientifiques et technologiques et le niveau d’utilisation des résultats de la recherche dans l’appareil productif, constituent des facteurs déterminants de la capacité d’une Nation à assurer son développement ». Et de préciser : « Nous nous devons alors de transformer les connaissances scientifiques en produits, biens et services capables d’impacter positivement et durablement le développement économique, scientifique, social et culturel de notre continent ».

A son avis, l’ancrage irréversible de nos pays dans l’économie du savoir, leur dépendance à la recherche scientifiques extérieure et à l’ensemble du processus d’innovation permettant de valoriser les résultats de la recherche, offrent des opportunités insoupçonnées de création de richesses. « Il nous revient dès lors, ensemble, de poursuivre notre œuvre commune pour l’avènement d’une science rentable et utile, en mesure de prendre en charge concrètement les aspirations des populations et d’asseoir les bases d’une croissance économique durable », estime-t-il. Il annonce un programme de construction de laboratoire (centre de microscopie électronique, le calculateur parallèle intensif, une plateforme de génétique moléculaire, une plateforme de biotechnologie, etc.) qui  permettra aux chercheurs sénégalais et africains de disposer d’équipements de qualité et d’un environnement de recherche convenable

NGOYA NDIAYE