DR ABDOURAHMANE DIOUF (DIR EXECUTIF DU CIS) A MACKY SALL

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« À CHAQUE FOIS QUE NOUS SOMMES FORTS, LAISSEZ-NOUS FAIRE, QUAND NOUS SOMMES MOYENS, AGISSEZ D’UNE SEULE MAIN, MAIS QUAND NOUS SOMMES FAIBLES NOUS COMPTONS SUR LE CHEF DE L’ÉTAT… »

Nommé directeur exécutif du Club des investisseurs du Sénégal (CIS), le Dr Abdourahmane Diouf qui a dû quitter le monde de la politique, a fait sa première sortie dans ses nouveaux habits. Et il l’a faite à Diamniadio, à l’occasion de la concertation sur la mise en oeuvre de la loi sur le contenu local.
Parlant au nom du président de cette organisation qui regroupe des investisseurs locaux, Abdourahmane Diouf a d’abord rappelé les principes fondateurs du CIS. ”Nous travaillons suivant trois composantes principales, l’accès au marché national parce que nous considérons que c’est notre marché et que même si nous devons nous ouvrir aux autres, nous devons avoir une forme de discrimination positive. Nous travaillons aussi sur la promotion et la protection des investissements parce que nous pensons que de ce point du vue, le secteur privé sénégalais peut avoir un rôle de service public, ne pas se substituer à l’État mais travailler en complément à l’État. Nous travaillons beaucoup sur les études et la recherche parce que nous voulons être au cœur du débat économique”, a déclaré le nouveau directeur exécutif du CIS.
Le Dr Diouf de prôner le protectionnisme en faveur des champions nationaux tel que ça a été fait dans le secteur avicole et de l’oignon, même s’il ne fait pas l’apologie de la détestation de l’autre. Pour lui, c’est l’amour de soi qui doit prendre le dessus dans l’attribution des marchés par l’État du Sénégal. Et d’adresser un message poignant au chef de l’Etat par ces mots : “Notre message, c’est de dire qu’à chaque fois que nous sommes forts dans un domaine, s’il vous plait, croisez les doigts, laissez le marché faire, laissez nous prendre le maximum parce que c’est là où nous sommes forts et personne ne va vous reprocher d’être un mauvais arbitre. Quand vous verrez que temps en temps, nous sommes moyens, agissez d’une seule main, essayez de nous protéger, faites en sorte que nos entreprises prennent le maximum de parts de marché en sachant que vous êtes tenus par les réglementations nationales et internationales. Mais monsieur le président, quand nous sommes faibles, nous comptons sur le chef de l’État parce qu’il doit avoir la capacité de dire “j’ai des industries naissantes, des problèmes de développement rural, des problèmes de chômage, j’ai la latitude de protéger mon économie”, en tenant compte de toutes les protections existantes dans le droit de l’OMC et dans le droit communautaire”.