COVID-19 : LÂCHER DU LEST- SUR LA PEINE DE MORT

COVID-19 : LÂCHER DU LEST- SUR LA PEINE DE MORT

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22 morts, 2105 cas déclarés positifs, 782 guéris et 1301 malades sous traitement, c’est le bilan de ce mercredi 13 Mai 2020. L’on est donc en droit d’affirmer que le corona virus gagne de plus en plus du terrain au Sénégal, en se répandant sur la presque totalité des régions. C’est pourquoi d’ailleurs la majorité de la population se demande encore pourquoi le président qui, habituellement campait sur ses positions initiales ne lâchant du lest que très rarement, a choisi de lever toutes les mesures coercitives qu’il avait prises dans le cadre de la lutte contre le COVID-19.

En tout cas, pour une fois le président SALL a accepté de suivre le peuple sénégalais presque à l’aveuglette, lui qui n’a cessé de réclamer urbi et orbi la réouverture des mosquées, des marchés et la levée de diverses autres mesures contraignantes relatives à l’allègement du couvre feu.

Le président de la République a surpris plus d’un, surtout le personnel soignant apeuré par la montée en puissance de la pandémie. Mais contre toute attente, le président a cédé face à la colère de chefs et autres prédicateurs religieux. Les commerçants ainsi que divers vendeurs du secteur informel n’ont également pas cessé de crier leur ras-le -bol sans compter les chauffeurs et les conducteurs de motos qui ne supportaient plus de rester chez eux sans disposer d’argent pour faire face aux frais de leurs familles respectives.

Cette fois le chef de l’Etat a énormément fait preuve de compréhension en concédant au peuple toutes les réclamations, en rapport avec le COVID-19.

Et pourtant, les interminables marches sans arrêt organisées par la société civile ou l’opposition n’ont donné aucun résultat, le président s’arc-bouttant sur ses positions. Néanmoins sur la peine de mort, le chef de l’Etat devrait lâcher du lest, pour qu’un terme soit mis à ces tueries à répétition.Ce serait une belle manière d’honorer la mémoire de ces deux mômes égorgés par leur pater en septembre, de manière horrible et choquante.

Mamadou Wathy