La présidence du Gabon a annoncé dimanche que le chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba était “en phase de recouvrement de la plénitude de ses facultés physiques”, reconnaissant de manière implicite la gravité de son état de santé.
Bongo, 59 ans, a été hospitalisé le 24 octobre à Ryad à la suite d’un malaise et aucune information n’avait été communiquée officiellement depuis deux semaines, alimentant les plus folles rumeurs.
Jeudi, le conseil des sages du parti présidentiel, le Parti démocratique gabonais (PDG), avait appelé le gouvernement à “communiquer judicieusement pour rassurer l’opinion” sur l’état de santé du président.
Le porte-parole de la présidence, Ike Ngouoni, est finalement sorti du silence dans une déclaration se voulant rassurante, mais qui a confirmé, sans le dire directement, que le chef de l’Etat restait dans un état de santé fragile.
“Aujourd’hui, le président de la République est dans une phase de recouvrement de la plénitude de ses facultés physiques”, a déclaré M. Ngouoni, sans mentionner ses facultés intellectuelles.
Il a cité “le dernier bulletin médical” qui indique qu’après son hospitalisation à Ryad à la suite d’un malaise et de “vertiges persistants (…) les premières explorations ont permis de constater un saignement justifiant une prise en charge médico-chirurgicale en secteur hautement spécialisé” où M. Bongo “a subi des soins de supports appropriés et approfondis ayant permis à ce jour d’améliorer de façon significative son état général et ainsi, d’alléger le protocole de soins”.