Suspension Rfi et France 24 : Les réactions de la France et de l’UE

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La France n’a pas tardé à réagir suite à l’annonce de la suspension prochaine de Rfi et France 24 au Mali par les autorités de Bamako. En conférence de presse de présentation de son programme, le candidat Macron a soutenu que cette décision des militaires est «le signe d’une course en avant vers le pire». Macron dénonce une mesure qui ne ressemble pas au Mali. «Je condamne avec la plus grande fermeté une décision totalement contraire aux valeurs que portent le peuple malien et le Mali depuis son indépendance», a-t-il réagi.

Avant lui, c’était au ministère des Affaires étrangères de regretter des «atteintes graves à la liberté de la presse», à travers son porte-parole, Anne-Claire Legendre. Paris n’a du tout apprécié la comparaison avec la radio rwandaise tristement rendue célèbre par le génocide. «La France condamne fermement, par respect pour la mémoire des victimes du génocide des Tutsi au Rwanda, l’amalgame inacceptable et irresponsable fait par les autorités de transition avec la Radio Mille Collines, dans leur communiqué officiel du 16 mars 2022», ajoute le Quai d’Orsay.

Les services de Jean Yves Le Drian disent également s’inquiéter des «restrictions imposées à l’ensemble des médias maliens».
À rappeler que les médias maliens sont interdits de reprendre les informations de Rfi et France 24.
A l’image de la France, l’Union européenne a réagi. «Nous avons vu les annonces faites par le gouvernement malien de suspendre RFI et France 24. Nous considérons que c’est inacceptable. Nous déplorons cette décision et les accusations infondées», a déclaré la porte-parole Nabila Massrali.

Le Mali accuse la France de mener une campagne médiatique visant à déstabiliser la transition et de semer la haine en ethnicisant le conflit. Ces deux médias sont coupables, selon Bamako, de ‘’fausses allégations’’ relatives à des exactions commises par l’armée malienne sur des civils.