La situation politique à Ziguinchor est actuellement marquée par une incertitude croissante, conséquence directe de l’arrestation et des charges retenues contre Ousmane Sonko, le leader du parti Pastef. Élu maire de la capitale du sud en 2022, Sonko est aujourd’hui confronté à huit chefs d’inculpation graves, notamment l’appel à insurrection, l’association de malfaiteurs, l’association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste, le complot contre l’autorité de l’État, ainsi que d’autres accusations.
Depuis sa mise sous mandat de dépôt le 31 août 2023, accompagnée de la dissolution du parti Pastef, la mairie de Ziguinchor se retrouve dans une situation précaire et incertaine. Les conséquences de ces événements pourraient bien se faire sentir au niveau local.
Le ministre des Collectivités territoriales, de l’Aménagement et du Développement des Territoires, Mamadou Talla, a exprimé la ferme intention du gouvernement d’appliquer strictement la loi. Lors de la première édition du dialogue territorial, où les maires et les présidents des conseils départementaux étaient réunis, il a déclaré : « En tout cas, la loi est là pour être appliquée. Elle sera appliquée et les textes sont bien clairs ».
Le sort de la mairie de Ziguinchor semble désormais incertain. La dissolution du parti auquel appartenait Ousmane Sonko, combinée à son arrestation et à l’ampleur des accusations qui pèsent contre lui, pourrait conduire à la mise en place d’une délégation spéciale pour gérer les affaires municipales.
Alors que les résidents de Ziguinchor se demandent quelles seront les prochaines étapes pour leur ville, la question de la gouvernance municipale reste en suspens. Les observateurs politiques et les citoyens attendent avec impatience de voir comment cette situation évoluera et quelles mesures seront prises pour garantir la stabilité et le bon fonctionnement de la mairie dans les mois à venir.