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Lors de la journée des martyrs, Ousmane Sonko a consacré une large partie de son discours à la justice, qu’il décrit comme l’un des chantiers les plus sensibles de l’État. Selon lui, le pays reste « piégé » par un système judiciaire miné par des lenteurs, des dysfonctionnements et une perte de crédibilité.
Sonko estime que les frustrations exprimées par une partie de ses partisans trouvent leur origine dans l’état actuel de la magistrature. Il rappelle que la justice fonctionne selon des règles strictes et que les décisions ne peuvent être ni instantanées ni arbitraires : « Tant que la justice ne change pas, aucune autorité, même animée de la meilleure volonté, ne pourra aller plus vite. »
## Assainir la magistrature pour restaurer la confiance
Pour lui, une réforme profonde est indispensable. « Certains magistrats doivent être remplacés. Nous avons besoin de magistrats sérieux, compétents et patriotes », affirme-t-il. Mais il précise que ces changements relèvent du Conseil supérieur de la magistrature, et non du seul ministre de la Justice : « Même Yacine Fall, malgré sa détermination, ne peut pas décider seule. »
## Rigueur, preuves et procédures
Sonko insiste sur la nécessité de respecter les procédures pour rendre justice aux victimes : identifier les auteurs, ceux qui ont ordonné et ceux qui ont couvert des abus. « Il n’y a pas de décision judiciaire qui se décrète », rappelle-t-il, appelant à éviter toute précipitation.
## Une justice forte pour une démocratie solide
Selon lui, la refondation du système judiciaire est indispensable pour rétablir la confiance des citoyens : « Nous voulons une justice forte, impartiale et respectée, où les magistrats peuvent décider sans crainte ni pression. »
Il conclut en demandant patience et soutien, affirmant que la réforme sera progressive mais essentielle pour la stabilité du pays.

