Les attentes concernant les retombées financières de l’exploitation du pétrole et du gaz au Sénégal devront être prolongées. Selon les informations les plus récentes, les premières recettes ne seront enregistrées qu’en 2024, soit un report par rapport aux prévisions initiales.
Initialement, l’État sénégalais et les compagnies pétrolières tablaient sur un démarrage de la production dès le dernier trimestre de 2023. Cependant, le Document de programmation budgétaire 2024-2026 indique désormais que les premières recettes ne pourront être réalisées qu’en 2024.
Ce report représente un revers pour ceux qui comptaient sur les avantages économiques du secteur pétrolier et gazier dès cette année. En effet, le gouvernement avait déjà inclus les revenus attendus dans son budget pour l’année en cours. Dans la loi de Finance 2023, l’État avait annoncé des recettes fiscales et non fiscales provenant de l’exploitation des hydrocarbures d’un montant de 51,6 milliards de francs CFA. Cependant, les plans semblent avoir été modifiés.
Concernant le gisement Grand Tortue Ahmeyim (GTA), les autorités ont indiqué qu’il était probable que la date de démarrage de la production soit décalée du quatrième trimestre 2023 au premier trimestre 2024. Des ajustements ont été nécessaires dans les plannings de réalisation de certains sous-ensembles majeurs du Projet GTA en raison de contraintes techniques, notamment liées à la complexité de l’ingénierie de la phase 1. Ainsi, les premières recettes financières ne sont attendues qu’au cours du second trimestre 2024.
De même, le démarrage de la production à Sangomar est désormais prévu pour la fin de décembre 2023, avec l’espoir de percevoir les premières recettes à partir du premier trimestre 2024, selon le document du ministère des Finances.
Le ministère du Pétrole, en collaboration avec BP et Woodside, les opérateurs des projets, s’engage à veiller à la bonne finalisation des travaux de construction et à un démarrage de la production dans les meilleures conditions de sécurité.
Le ministère des Finances souligne que les ajustements budgétaires liés aux retombées de l’exploitation des ressources en hydrocarbures font l’objet d’un suivi étroit de la part des services concernés, en vue d’une éventuelle adaptation du cadre budgétaire.
Alors que le Sénégal attendait avec impatience les retombées économiques de l’exploitation de ses ressources pétrolières et gazières, ce report des premières recettes constitue un défi supplémentaire pour le pays. Cependant, les autorités s’engagent à travailler avec diligence pour garantir la réalisation des projets dans les meilleures conditions et ainsi tirer profit de ces ressources précieuses dans un proche avenir.