De nos jours, la question de la mi- gration irrégulière bouscule les pays des deux rives de la Médi- terranée, tellement le phénomène migratoire engendre de nombreux drames humains à chaque traver- sée. Et c’est inacceptable pour la conscience de l’humanité. La réa- lité est que cette migration, vu son caractère «irrégulière», ne cesse d’alimenter les débats partout, tant au niveau européen qu’africain. Pour le berceau de l’humanité, d’où partent ces embarcations,
c’est une perte de bras valides pour le développement du continent. Et cela préoccupe beaucoup les autorités politiques du fait de son ampleur et de son impact sur les pays de transit et d’accueil. Elle se- rait même la «cause de problèmes sociaux, politiques et sécuritaires», n’arrêtent-ils pas de décrier.
La crainte est que cette migration qui est «porteuse de risques», constitue une menace et un danger pour la stabilité, la cohésion sociale
et l’identité des sociétés d’accueil. Car la situation de ces migrants est en porte à faux avec les législations relatives à l’entrée et au séjour sur le territoire des pays de réception, et relève les violations de leurs droits au court des étapes de leur voyage.
C’est pourquoi il urge de régler au préalable certaines questions importantes nécessaires à tout dialogue pour élaborer une poli- tique migratoire adéquate, basée sur une approche globale et éclai-
rée en termes de solidarité et de respect des droits de l’Homme.
C’est un sujet complexe et délicat qui engendre des drames humains. Le bilan est toujours lourd et les chiffres font froid dans le dos. C’est devenu un impératif, malgré tous les efforts consentis, ce phéno- mène migratoire suppose des poli- tiques de gestion des flux et davan- tage de contrôle des frontières.
Aly Saleh