Possible absence de Sonko: Le procès peut commencer, malgré tout…

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Ousmane Sonko pourrait ne pas se présenter à son procès prévu ce mardi. Ces déclarations judiciaires sur un supposé « banditisme judiciaire « , l’appel subséquent à la résistance et le comportement de ses partisans et collaborateurs avec qui il partage la même coalition donnent suffisamment le la sur le fait qu’il ne sera pas au procès contre Adja Sarr dans le cadre de l’affaire Sweet-Beauty. Alors, le juge pourrait décerner contre lui une ordonnance de prise de corps ou ne pas le faire. Mais tous les cas, le procès va certainement commencer et se poursuivre.

Le leader du Pastef risque alors d’être jugé par contumace. Ce qui va aggraver son cas du fait qu’il va tomber sous le coup de l’article L29 qui rend son inéligibilité automatique et irréversible. Une situation lourde de conséquences pour un leader politique.  Mais, tout indique que cette éventualité ne fera pas peur au Maire de Ziguinchor. Car, manifestement, il redoute les conséquences de ce procès, sa tenue et la confrontation avec Adja Sarr.

Il n’a nullement l’intention de jouer le jeu de la Justice. Et ça, on l’avait pressenti depuis belle lurette.

Or, s’il ne se défendait pas, face à un groupe d’avocats voraces de la partie civile et face au Procureur, il risque justement la condamnation, un mandat d’arrêt qui fera qu’il ne pourra plus sortir.  Toutes conséquences qui font que tout ce qu’on peut lui souhaiter est qu’il ait suffisamment de bon sens pour se présenter au procès.

C’est le lieu de regretter la mort de ce policier à Ziguinchor dans un accident et au cours des manifestations d’hier. Nous nous inclinons devant sa mémoire et prions pour le repos de son âme.  Son décès nous rappelle malheureusement celui de ce malheureux vigile au cours des manifestations de Ngor et de cette jeune fille innocente.  Comme quoi, depuis mars 2021, nous ne cessons d’enregistrer des victimes dans des circonstances douloureuses qui pouvaient être évitées.

En clair, il ne faudra, un jour, en tirer toutes les leçons afin de rendre la Justice plus indépendante dans son métier de dire le droit et la manière de faire de la politique moins agressive. Car, l’un dans l’autre, ces faits sont les principales causes de ce que nous vivons présentement.