Dans la tourmente judiciaire et politique, Ousmane Sonko, le leader du parti des Patriotes Africains du Sénégal pour le Travail, l’Ethique et la Fraternité (PASTEF), voit son avenir politique compromis en vue de l’élection présidentielle de 2024. En refusant de répondre à l’appel du dialogue national, il se retrouve dans une position délicate qui pourrait sceller définitivement sa candidature.
Les députés de l’Assemblée nationale sont en session extraordinaire pour examiner des projets de loi modifiant la Constitution, le Code électoral et le Code pénal, en conformité avec les consensus issus du dialogue national. Ces modifications pourraient priver Ousmane Sonko de son éligibilité, car il est actuellement le seul candidat à la présidentielle en contumace depuis mai 2023.
La révision de l’article L29-4 du Code électoral stipule que les personnes en état de contumace ne doivent pas être inscrites sur la liste électorale. Bien qu’Ousmane Sonko était déjà inscrit au moment de la révision des listes, les nouvelles dispositions pourraient être appliquées rétroactivement, le privant ainsi de la possibilité d’attendre la fin des procès en appel et en cassation.
Face à cette situation, Ousmane Sonko tente de mobiliser ses partisans et prévient qu’un refus de le laisser se présenter pourrait entraîner des troubles importants. Cependant, l’assurance qu’il a eu par le passé semble s’estomper, car les autorités ont pris des mesures pour maintenir l’ordre.
L’absence d’Ousmane Sonko au dialogue national a peut-être été la pierre angulaire de sa situation actuelle. Les modifications proposées lors de cette réunion ont été adoptées, et avec une nouvelle configuration de l’Assemblée nationale, il est peu probable que le projet de loi ne soit pas voté.
La majorité du groupe parlementaire Benno Bokk Yakaar, aidée par Wallu Sénégal, dispose désormais des moyens pour valider n’importe quel projet de loi, y compris ceux qui pourraient permettre à Karim Wade d’être candidat à la présidentielle.
La situation pour Ousmane Sonko semble donc bien sombre, et son parti, le PASTEF, doit d’ores et déjà chercher une solution pour pallier son absence éventuelle. L’avenir politique du leader de Pastef reste incertain, et les délibérations de l’Assemblée nationale ce lundi pourraient sceller son destin.