L’étau se resserre autour de Bassirou Thiam. Il a été arrêté suite au meurtre du bijoutier Ndongo Guèye tué puis abandonné dans son véhicule à Cambérène. Après une enquête suivie de son déferrement au parquet, le principal suspect a été inculpé et placé sous mandat de dépôt. Il lui est reproché un meurtre avec préméditation. Il faut également dire que le parquet du tribunal de Pikine-Guédiawaye va ouvrir une information judiciaire pour assassinat.
Pour rappel, lors de son interrogatoire à la Sûreté urbaine (Su) de Dakar, le sieur Thiam avait indiqué que Ndongo Guèye était effectivement passé chez lui le soir de sa disparition, mais qu’il ne l’avait plus revu depuis. «Il est venu me réclamer ses 6 millions FCFA. C’était le matin. Je lui ai payé et il est reparti. Vers 18h, il est revenu chez moi. C’était pour me demander s’il n’avait pas laissé son téléphone portable à la maison. Je lui répondu non et il est reparti», a-t-il expliqué.
Mieux encore, le mis en cause a révélé que la veille de la découverte du corps sans vie du bijoutier, il s’était couché peu avant 22 heures. Or, la police scientifique, sollicitée à cet effet, a formellement établi que son téléphone «bornait» à la plage de Malibu où le téléphone du défunt a été jeté mais aussi et surtout à Cambérène, lieu de découverte du corps.
Interpellé sur ces faits scientifiques, Bassirou Thiam, qui continue à nier les faits, n’a fourni aucune explication. Il était aussi incapable d’indiquer pourquoi le téléphone du défunt était encore signalé dans son domicile jusqu’à une heure très tardive le soir supposé de l’assassinat. Toutefois, Bassirou Thiam a confié avoir reçu du défunt bijoutier de l’or d’une valeur de 14 millions FCFA. Le prévenu a soutenu lui avoir tout payé à ce jour. L’autopsie du corps a révélé que Ndongo Guèye est décédé suite à «une asphyxie mécanique par étranglement». Des résultats qui poussent les enquêteurs à renforcer les soupçons qui pèsent sur Bassirou Thiam.