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Les communiqués des pays occidentaux invitant leurs ressortissants à quitter le Mali se poursuivent. Pour ces nations, le Mali représente avant tout un enjeu de politique extérieure, tandis que pour les pays voisins, la situation malienne relève de la sécurité nationale. En effet, les jihadistes ne connaissent pas de frontières, et la menace qui pèse sur le Mali pourrait rapidement s’étendre.
La question se pose alors : faut-il laisser Bamako tomber et risquer de voir émerger un hub jihadiste similaire à l’Afghanistan des années 1990 à nos portes ? Une prise de Bamako par les djihadistes aurait sans aucun doute des répercussions sur la sécurité nationale de tous les pays frontaliers, à l’exception peut-être de l’Algérie, qui a su se doter des moyens militaires et politiques nécessaires pour lutter efficacement contre le djihadisme.
Depuis la chute du Colonel Mouammar Khadafi, le Mali, le Niger et le Burkina Faso sont la cible d’attaques incessantes de la part de groupes jihadistes. La stratégie des djihadistes a évolué ; leur objectif est désormais d’étouffer la capitale malienne, Bamako. Cette situation fragilise tous les segments de l’économie malienne, y compris les Forces Armées Maliennes (FAMA).
Messieurs les Présidents de la CEDEAO et de la Mauritanie, bien que le Mali, le Niger et le Burkina Faso aient quitté l’organisation sous-régionale, votre silence, tout comme celui de l’Union Africaine, qui était autrefois si rapide à condamner les coups d’État, devient assourdissant. Il est impératif d’agir rapidement pour éviter des conséquences catastrophiques dans la région.

