MANIFESTATIONS POUR LA LEVÉE DE L’ETAT D’URGENCE ET DU COUVRE FEU : FORCE DOIT RESTER A LA LOI

MANIFESTATIONS POUR LA LEVEE DE L'ETAT D'URGENCE ET DU COUVRE FEU : FORCE DOIT RESTER A LA LOI

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Depuis quelques jours les manifestants ne cessent de se faire distinguer par des jets de pierres, en brûlant des pneus et en saccageant des biens publics. Ils veulent par la violence obliger l’Etat à procéder à la levée de l’Etat d’urgence et du couvre feu. Des mesures d’exception prises par le président de la République pour réduire la circulation des personnes, de même que les rassemblements, afin d’éviter les nombreuses contaminations de la population au COVID-19, à l’instar de tous les autres pays du monde frappés de plein fouet par la pandémie.

Plusieurs corporations se sont faits entendre mais le Regroupement des chauffeurs de la gare routière de Mbacké avaient déjà soldé leurs comptes au sujet de leur caisse, les uns proposant la répartition de l’argent ce que les autres refusaient. Il ya eu des accrochages avec quelques blessés. Ces mêmes chauffeurs ont en outre initié deux marches en une journée pour crier leur ras le bol à cause des mesures d’interdiction de circuler d’un département à l’autre dans les régions de Thiès et Diourbel, épicentres de la pandémie.

En définitive ce sont de nombreux manifestants qui ont rallié la capitale du mouridisme pour crier leur colère et leur amertume d’une manière extrêmement violente en saccageant des édifices publics, incendiant une ambulance, un précieux outil dans le cadre du sauvetage de vies en danger.

Mais le fait de marcher dans la ville sainte de Touba constitue un acte  de défiance intolérable, cette première étant restée au travers  de la gorge de beaucoup de disciples mourides, au premier chef, le khalife général Serigne Mountakha Bassirou Mbacké qui, bien qu’absent des lieux a adressé un message précis à tous ceux qui ont participé à cette manifestation ou qui en sont les instigateurs.

Dans tous les cas le statut de cette ville, la contribution exemplaire du khalife qui a dégainé 200 Millions à l’annonce de la pandémie, l’importante quantité de vivres qu’il a fait distribuer aux populations pour les assister face au COVID-19, sans compter bien d’autres faveurs notamment les titres de propriété offerts à ces marcheurs ou leurs parents sont autant de faits majeurs dont ces derniers devaient tenir compte.

Enfin, il était loisible aux auteurs de tels actes de constituer une délégation pour rencontrer le khalife et lui expliquer de vive voix leurs difficultés pour qu’il intercède en leur faveur auprès des autorités de l’Etat, même si la mesure qui leur fait grincer les dents sont prises pour freiner l’évolution de la pandémie à l’origine de la fermeture des lieux de culte et de toutes les écoles du Sénégal.

                                                                                                                                  Mamadou Wathy