Mandat de dépôt pour Pape Alé Niang : L’Anpels condamne mais démêle liberté de presse et combat politique

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L’association nationale de la presse en ligne du Sénégal (Anpels) se démarque totalement de la position de la CAP qui se retrouve dans une position ambiguë sur l’arrestation du journaliste d’investigation, Pape Alé Niang.

L’Anpels ne compte pas caresser notre confrère dans le sens du poil car, selon elle, le métier de journaliste obéit à une logique d’éthique et de déontologie. Un journaliste n’a point le droit de s’employer à un combat politique, par le biais de son métier.
A son avis, Pape Alé s’est décidé à « crucifier » le pouvoir de Macky Sall sous l’autel politique et ce, depuis très longtemps.
Aujourd’hui, loin de faire les yeux doux au pouvoir, le débat devrait surtout s’articuler autour des principes fondamentaux qui gouvernent le métier de journaliste et qui n’auraient rien à voir avec le combat politique.
D’ailleurs, l’Association se demande pourquoi Pape Alé ne s’acharne jamais sur l’opposition comme il l’a toujours fait avec le pouvoir ?
L’Anpels avait récemment attiré l’attention sur la nécessité de ne pas profiter du nouveau code de la presse pour essayer de saper la liberté de la presse et mener des combats politiques.
Si aujourd’hui elle se démarque du Synpics et de la Cap, c’est parce que ces structures dédiées aux médias ne veulent pas faire éclater la vérité dans cette affaire. Certes, elles font leur travail de façon professionnelle et elles tiennent surtout à la préservation de la liberté de presse, mais il y a lieu de préciser qu’elles doivent œuvrer non pas pour Pape Alé Niang, mais pour la consolidation et la préservation de la liberté de presse.
Si aujourd’hui, elles font dans l’amalgame sur l’affaire Pape Alé Niang, c’est parce qu’elles évitent d’enfoncer le couteau dans la plaie des médias. Or, le but de l’Anpels, c’est de dire la vérité rien que la vérité dans cette affaire.
Il est normal que cette association de presse en ligne condamne l’arrestation du journaliste et Patron de Dakarmatin, mais cela ne l’empêche pas de dire ouvertement ce qu’il en est. Pape Alé Niang n’a pas le droit de mêler combat politique et liberté de presse.
L’affaire Sonko Adji Sarr est un dossier hautement sensible qui doit être géré par les médias de façon responsable et professionnelle. En outre, en mars 2021, quatorze personnes sont mortes et des dégâts considérables ont été enregistrés dans presque tout le territoire national, suite aux émeutes liées à ce dossier. Ce jour-là, le pays a failli basculer dans le chaos.
Si aujourd’hui, Pape Alé tente de parler de « complot » ourdi par les forces de défense et de sécurité, ainsi que la grande muette sur l’affaire Adji Sarr-Ousmane Sonko, il peut plonger le pays dans un chaos total en semant la zizanie.
L’Anpels se démarque totalement de la position de la Cap et invite le journaliste Pape Alé Niang à se limiter à l’exercice de son métier et éviter de verser dans des pratiques partisanes.
Bureau ANPELS.