Le Sénégal est désormais un pays producteur de pétrole. La compagnie australienne Woodside Energy a en effet annoncé hier avoir obtenu le premier baril de pétrole du champ Sangomar, situé au large des côtes sénégalaises. Une étape historique pour le pays, qui marque son entrée dans le cercle des nations productrices d’hydrocarbures.
Cette nouvelle a suscité de nombreuses réactions, notamment de la part de Mamoudou Ibra Kane, leader du mouvement citoyen « Demain c’est maintenant ». Sur les réseaux sociaux, il a tenu à saluer cette avancée tout en appelant les autorités à bien gérer ces nouvelles ressources.
« Bienvenue à notre pétrole (1er baril) et bientôt à notre gaz. Je félicite tous les Sénégalais et partenaires du Sénégal qui ont permis de transformer le rêve en réalité », a écrit M. Ibra Kane. Mais il a aussi lancé un avertissement : « Relevons le défi de l’exploitation, faisons bon usage des ressources ».
Ce message traduit les espoirs mais aussi les inquiétudes d’une partie de l’opinion publique sénégalaise concernant l’exploitation des hydrocarbures. Au-delà des retombées économiques attendues, la gestion transparente et responsable de ces nouvelles richesses sera en effet un défi majeur pour le gouvernement.
De nombreuses voix appellent à tirer les leçons des expériences d’autres pays africains producteurs de pétrole, où les découvertes ont parfois été sources de conflits, de corruption et de faibles retombées pour les populations. Les autorités sénégalaises auront à cœur de montrer qu’elles sauront éviter ces écueils et faire de l’or noir une vraie opportunité de développement durable pour le Sénégal.