Madiambal Diagne, journaliste et directeur de la société Avenir Communication, éditrice du journal *Le Quotidien*, a exprimé de vives critiques sur les réseaux sociaux concernant l’alliance récemment formée entre l’Alliance pour la République (APR) et le Parti Démocratique Sénégalais (PDS). Cette coalition, qui se prépare pour les élections présidentielles, a suscité l’étonnement du journaliste, notamment en raison du passé conflictuel entre ces deux partis.
Madiambal Diagne a manifesté son étonnement face à l’union de ces deux formations politiques, rappelant qu’elles s’étaient liguées, il y a peu, pour accuser le Conseil constitutionnel de corruption lors de l’élection présidentielle de 2024. Selon lui, bien que ces accusations aient été éphémères, elles visaient des juges supposément influencés et ont été rapidement oubliées après l’échec du report de l’élection. Il a déclaré : « Dire que ce sont ces mêmes qui s’étaient liguées pour porter des accusations de corruption de juges du Conseil constitutionnel. Accusations vite oubliées dès que le report de la présidentielle a foiré. »
La coalition, présentée officiellement le dimanche soir, vise à rassembler une large majorité à l’Assemblée nationale, tout en laissant la porte ouverte à d’autres alliés. Cependant, cette alliance soulève de nombreuses interrogations, surtout en raison de l’historique tendu entre l’APR et le PDS, notamment lors de la présidentielle de 2024.
À cette époque, le PDS avait été l’un des plus virulents critiques du processus électoral, dénonçant des manipulations qui auraient conduit à l’exclusion de leur candidat, Karim Wade. Une communication non signée avait alors circulé, accusant deux juges du Conseil constitutionnel de corruption. Le parti considérait que ces accusations étaient à l’origine de l’élimination de Wade, écarté de la course présidentielle pour une affaire de double nationalité révélée peu avant la publication de la liste officielle des candidats.
Cette nouvelle alliance entre l’APR et le PDS pourrait donc marquer un tournant significatif dans le paysage politique sénégalais, mais elle est également perçue par certains comme une manœuvre opportuniste, sur fond de tensions passées. Reste à voir comment cette coalition se comportera face à l’électorat et si elle parviendra à surmonter les réticences engendrées par son histoire commune.