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La défaite de Khady Diène Gaye face à l’Azerbaïdjanais Farid Gayibov (80 voix contre 62) pour la présidence de la COP10 ne se limite pas à un simple revers électoral. Elle révèle un choix malheureux, sacrifiant l’intérêt supérieur du Sénégal pour des calculs personnels à court terme. Si le Sénégal avait présenté Matar Bâ, la situation aurait été tout autre.
Matar Bâ, figure respectée de la gouvernance sportive mondiale, était le candidat du consensus. Élu Vice-président de la COP7 (2019-2021) et de la COP8 (2021-2023), il a brillamment porté la voix de l’Afrique sur des questions cruciales telles que l’éthique et la lutte contre le dopage. Son expérience et son charisme étaient reconnus par tous.
Le 25 octobre 2023, Matar Bâ a été élu Président de la COP9 par acclamation, soulignant le soutien unanime dont il bénéficiait. Cependant, l’absence remarquée de Khady Diène Gaye lors de la réunion de Banjul, où son travail a été célébré, a soulevé des interrogations. Sa présence aurait permis de constater l’impact de Matar Bâ et l’estime dont il jouissait.
En retirant Matar Bâ de la course, le Sénégal a fragilisé sa position dans la gouvernance mondiale du sport, perdant ainsi une voix influente sur la scène internationale. Maintenir une personnalité reconnue et plébiscitée est essentiel pour défendre les intérêts du pays.
La décision de retirer Matar Bâ à la veille d’une élection aussi stratégique a laissé un goût amer, marquant un échec à préserver des alliances précieuses. Les intérêts personnels ne devraient jamais primer sur ceux de la Nation, et la situation actuelle est un rappel brutal de cette vérité.

