Lors d’un séminaire de formation des députés de Pastef à Saly, sur la Petite-Côte, le Premier ministre Ousmane Sonko a pris la parole pour discuter d’un sujet brûlant de la scène politique sénégalaise : le statut du chef de l’opposition.
« j’avais dit dans le débat qui avait été agité sur le statut du chef de l’opposition que c’est la représentation parlementaire qui en principe doit déterminer le statut du chef de l’opposition parce que le débat politique se tient d’une manière continue au-delà des élections à l’Assemblée nationale. », a-t-il déclaré lors de cette session visant à renforcer les capacités des députés du parti.
Le débat sur le statut du chef de l’opposition avait déjà été soulevé après l’élection présidentielle de mars dernier, mais il a pris une nouvelle ampleur avec les résultats des législatives anticipées du 17 novembre 2024. Pastef a remporté une victoire écrasante en obtenant 130 des 165 sièges de l’Assemblée nationale.
Une situation délicate autour de Macky Sall
Les résultats placent la coalition Takku Wallu Sénégal, dirigée par l’ancien président Macky Sall, en tant que deuxième force parlementaire avec 16 sièges, ce qui pourrait potentiellement lui attribuer le statut de chef de l’opposition. Cependant, l’absence de Macky Sall au Sénégal pour ces élections, ainsi que pour la campagne législative, soulève des doutes sur sa capacité à assumer activement ce rôle.
Un débat en quête de consensus
La question du statut du chef de l’opposition reste donc en suspens, surtout avec d’autres acteurs tels qu’Amadou Ba, arrivé deuxième à la présidentielle et leader de la coalition Jàmm ak Njariñ (7 sièges), qui est également mentionné par certains observateurs pour occuper ce rôle symbolique mais crucial. Cependant, l’opinion exprimée par Sonko semble pencher en faveur de Macky Sall. Néanmoins, l’absence de critères clairs pour définir ce rôle laisse place à des interprétations politiques, alimentant les discussions au sein de l’Assemblée nationale.