Malgré les rumeurs de dégel qui ont circulé récemment, le gouvernement sénégalais a confirmé sa position ferme concernant la libération de Ousmane Sonko. Selon un interlocuteur proche du pouvoir, l’État maintient sa position intransigeante et ne prévoit pas la libération de l’opposant politique.
Dans son édition du vendredi 8 septembre, le quotidien L’Enquête rapporte les propos d’un responsable gouvernemental affirmant que « l’État reste droit dans ses bottes ». Selon cette source, la détention préventive et la libération sous caution en fonction des preuves disponibles sont des pratiques courantes pour les magistrats, et la libération de certaines personnes ne signifie pas qu’il y ait un dégel ou des négociations en cours. La justice doit continuer à faire son travail de manière impartiale et sans faiblesse.
Pour illustrer la détermination de l’État, la source a précisé que Ousmane Sonko serait renvoyé à la prison de Sébikotane dès que son état de santé le permettrait. La libération d’une personne uniquement en raison d’une grève de la faim créerait un précédent dangereux, et il est souligné que cela devrait être appliqué à tous de la même manière.
Ousmane Sonko, opposant politique et ancien candidat à l’élection présidentielle, a été incarcéré fin juillet sous plusieurs chefs d’accusation, dont l’appel à l’insurrection, l’association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste et l’atteinte à la sûreté de l’État. Les autorités l’ont accusé d’être responsable de plusieurs épisodes de contestation survenus depuis 2021, certains ayant entraîné des décès, en raison de son bras de fer avec le pouvoir et de ses démêlés avec la justice.
Malgré les appels à la libération de Ousmane Sonko émanant de ses partisans et de certains acteurs internationaux, le gouvernement sénégalais maintient sa position et souligne l’importance de respecter les procédures judiciaires en cours. La situation continue de susciter des débats et des tensions au sein de la société sénégalaise, reflétant les divisions politiques profondes qui persistent dans le pays.