L’ancien président du groupe parlementaire de Benno Bokk Yakaar, Moustapha Diakhaté, a été condamné à deux mois de prison ferme par le tribunal des flagrants délits de Dakar. Cette décision fait suite à ses déclarations controversées, où il a qualifié les Sénégalais ayant voté pour le parti Pastef de « alkou », un terme qu’il a expliqué signifiant « maudits ».
Durant son procès, Moustapha Diakhaté a maintenu ses propos, mais a fermement nié avoir proféré une insulte, affirmant que sa définition du mot « Alkou » ne correspondait pas à une injure. Malgré sa défense, le tribunal a considéré ses déclarations comme suffisamment offensantes pour justifier une peine.
La condamnation a suscité une vive réaction, notamment de la part de son avocat, Me El Hadj Diouf, qui a dénoncé ce verdict en le qualifiant d’« erreur judiciaire ». Il a annoncé leur intention d’interjeter appel, déclarant : « Nous pensons que cette décision est mauvaise. Nous allons interjeter appel. Et nous pensons que Moustapha Diakhaté va gagner devant la Cour d’appel. »
Le procès de Moustapha Diakhaté soulève des questions sur la liberté d’expression et les limites des discours politiques au Sénégal, un sujet qui continue de diviser l’opinion publique. La suite des événements sera donc suivie de près, tant par les soutiens de Diakhaté que par ses détracteurs.