Face aux vives récriminations qui ont émergé ces dernières semaines concernant les tarifs du prépaiement électrique, couramment appelé *Woyofal*, de la Senelec, le président de la Commission de régulation du secteur de l’énergie (*CRSE*), Ibrahima Amadou Sarr, a apporté des éclaircissements et des nuances quant à la situation. Il a tenu à souligner que malgré les critiques, le système de prépaiement reste transparent et en conformité avec les directives de la CRSE.
Interrogé sur la controverse suscitée par les tarifs du prépaiement de la Senelec, Ibrahima Amadou Sarr a souligné que ce système avait été minutieusement étudié et validé par la Commission de régulation. Il a également précisé que la tarification n’était pas décidée unilatéralement par la Senelec, mais qu’elle était approuvée par la CRSE.
Lors d’un atelier d’échanges sur l’harmonisation tarifaire intégrale, le président de la CRSE a reconnu qu’il y avait parfois des malentendus et des problèmes de communication qui contribuaient aux difficultés rencontrées par les utilisateurs.
Ibrahima Amadou Sarr a expliqué que le prépaiement, à l’origine destiné aux clients à faible consommation, avait vu son public évoluer. Actuellement, 65% des clients de la Senelec utilisent le prépaiement. Cette évolution a engendré des situations où des clients avec des niveaux de consommation plus élevés se trouvent dans le système prépaiement.
Le président de la CRSE a clarifié que les différences de tarification étaient dues à la segmentation en tranches de consommation. Selon lui, l’achat d’électricité par tranches modifie la tarification, même si le montant payé reste le même. Les tranches impliquent des coûts différents par kilowattheure (*kWh*), et cette variation se reflète dans les factures.
Ibrahima Amadou Sarr a souligné que la grille tarifaire du prépaiement de la Senelec avait été approuvée dans l’optique d’assurer l’égalité de traitement entre les citoyens en matière de tarification pour un même service rendu. Cette approche vise à garantir que le prix payé soit proportionnel à la consommation effective.
En conclusion, le président de la CRSE a invité à une meilleure communication et à une compréhension mutuelle pour éviter les malentendus. Il a rappelé que la CRSE était engagée à maintenir des tarifs justes et équitables tout en préservant la transparence et l’égalité dans le secteur de l’énergie.