LE PRÉSIDENT BASSIROU DIOMAYE FAYE PRÔNE UNE INTÉGRATION AFRICAINE PAR LE SAVOIR

Loading

À l’occasion de la 19ᵉ Assemblée générale de l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF), couplée à la 5ᵉ Semaine mondiale de la francophonie scientifique, le président Bassirou Diomaye Faye a lancé un appel fort en faveur d’une intégration africaine articulée autour du savoir et de la recherche.

« Penser l’intégration africaine à travers l’enseignement supérieur et la recherche » : tel est le message central que le chef de l’État a délivré devant les représentants d’universités francophones réunis à Dakar. Pour lui, la maîtrise et la circulation des connaissances sont le fondement même de l’autonomisation du continent. « L’autonomisation des savoirs doit commencer par l’enseignement à tous les niveaux », a-t-il insisté.

M. Bassirou Diomaye Faye a fermement défendu l’idée que la construction d’une Afrique souveraine ne peut se limiter aux seuls domaines économique ou politique. Elle doit impérativement passer, selon lui, par « l’unification des systèmes d’enseignement supérieur » afin de bâtir « une communauté scientifique solidaire et souveraine ». Il a plaidé pour un investissement massif et concerté dans la science et la technologie, qu’il a décrits comme des « leviers essentiels pour renforcer la place de l’Afrique dans la production mondiale de la connaissance ».

Pour étayer son propos, le président sénégalais a invoqué le riche héritage intellectuel du continent. Il a cité en exemple les anciens centres du savoir que furent l’université Khaly Amar Fall de Pire au Sénégal, Chinguetti en Mauritanie – souvent surnommée « la Sorbonne du désert » – ou encore l’illustre Tombouctou au Mali, aux XVe et XVIe siècles. Ces références historiques rappellent, a-t-il souligné, que « l’Afrique a longtemps été un espace de mobilité intellectuelle et de production du savoir ».

Dans la continuité de cette tradition, il a salué le rôle fondamental de l’AUF, dont le siège est à Dakar depuis 1974, pour sa contribution à la mise en réseau des universités francophones et à la promotion d’une recherche inclusive et accessible.

Lancé depuis la capitale sénégalaise, cet appel du président Faye vise à impulser une dynamique nouvelle. Il a invité les États de la sous-région à développer des programmes communs de recherche et d’innovation, dessinant les contours d’une future communauté scientifique africaine unie et ambitieuse. Un plaidoyer qui place l’éducation et la recherche au cœur du projet de renaissance du continent.