LE PREMIER MINISTRE APPELLE À UNE REFORME STRUCTURELLE DE L’ADMINISTRATION SENEGALAISE

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Réunissant le gouvernement ce mercredi 03 décembre, le Premier ministre a présenté un diagnostic sans concession de l’organisation administrative du Sénégal. Instabilité institutionnelle, chevauchement de compétences, coordination défaillante : les limites sont nombreuses. Il appelle à une refonte structurelle pour aligner l’action publique sur les ambitions de l’Agenda national de Transformation, Sénégal 2050.

Lors du Conseil des ministres de ce mercredi, le Premier ministre a consacré sa communication à la nécessaire réorganisation des départements ministériels, un chantier qu’il considère comme « essentiel » pour moderniser la conduite de l’action publique. Il a salué l’engagement du Président de la République en faveur de la réhabilitation des figures historiques du pays, rappelant que l’administration devait être un « pilier du changement » et non un frein.

Selon le chef du gouvernement, les constats issus de l’analyse interne sont clairs : l’appareil administratif souffre d’une instabilité institutionnelle chronique, de redondances structurelles, d’une inflation d’organes et d’un chevauchement persistant des missions. Ces dysfonctionnements se traduisent par une multiplicité de centres de décision, un manque de coordination entre ministères et une faible harmonisation des responsabilités.

Il a également souligné que « certaines fonctions essentielles manquent de consistance », tandis que de profondes disparités persistent dans l’architecture des différents départements : autant de limites qui entravent la capacité de l’État à mettre en œuvre efficacement les objectifs du programme « Sénégal 2050 ».

Face à cette situation, il a instruit le Ministre Secrétaire général du Gouvernement, en collaboration avec le Secrétariat général de la Présidence, le Bureau Organisation et Méthodes, ainsi que le Contrôle financier, d’intégrer les orientations définies dans les futurs décrets de réorganisation des ministères. Il a aussi demandé l’élaboration, d’ici fin février 2026, d’un schéma rénové de l’administration territoriale, en cohérence avec la Charte de la déconcentration.

Pour le chef du gouvernement, cette réforme ne constitue pas seulement un ajustement technique, mais une étape décisive vers « une administration moderne, cohérente et performante », capable de soutenir les transformations ambitieuses engagées par l’État. Avec cette annonce, le gouvernement ouvre un nouveau chapitre de rationalisation institutionnelle, dans l’espoir de disposer d’un appareil administratif plus efficace, mieux structuré et à la hauteur des défis du pays.