Le Collectif Noo Lank a publié un communiqué de presse pour dénoncer l’arrestation de Moustapha Diakhaté, ancien député et opposant politique, placé sous mandat de dépôt pour « offense au Chef de l’État » après avoir « exprimé une opinion à l’égard du Président de la République, de son Premier Ministre et du Président de l’Assemblée nationale ».
Le collectif y voit « une tendance inquiétante » consistant en « un usage abusif du droit pénal pour faire taire les voix dissidentes, même lorsqu’elles s’expriment dans un cadre politique ». Il rappelle que « la critique de l’autorité politique est un droit fondamental » et qualifie le délit d’offense au Chef de l’État de « relique coloniale incompatible avec les principes d’un État respectueux des libertés publiques ».
Selon Noo Lank, de telles poursuites « nourrissent la défiance envers les institutions judiciaires et affaiblissent la vitalité démocratique ». Le communiqué affirme que « Moustapha Diakhaté a droit à sa liberté » et que ses propos, aussi virulents soient-ils, relèvent de « la parole politique, qui appelle réponse, et non répression ».
Le Collectif Noo Lank exige la libération immédiate de M. Diakhaté et se dit prêt à « rester mobilisé, car aucune démocratie ne peut survivre à la judiciarisation de la parole citoyenne ».