![]()
Dans un communiqué publié ce dimanche, le Conseil des Diffuseurs et Éditeurs de Presse du Sénégal (CDEPS) a formellement réfuté toute implication du ministère de la Communication dans le processus de financement piloté par l’Agence de Développement et d’Encadrement des Petites et Moyennes Entreprises (ADEPME). L’enveloppe en question, d’un montant de 400 millions de francs CFA, est destinée à soutenir douze entreprises de presse dans le cadre d’un programme de restructuration.
« À aucun moment, le ministère de la Communication ne s’est impliqué dans le processus de cette initiative. Nous dénonçons avec fermeté cette tentative de récupération malveillante, motivée par la volonté manifeste de manipuler l’opinion et de discréditer les responsables d’entreprises de presse », a déclaré le CDEPS dans son communiqué.
Cette prise de position fait suite à une conférence de presse tenue deux jours plus tôt par le ministère de la Communication, au cours de laquelle ce dernier a présenté le rapport sur la restructuration des médias. À cette occasion, le ministère avait affirmé avoir « mis sur la sellette » l’ADEPME, en soulignant son rôle dans le déblocage de l’aide financière à destination des entreprises ciblées.
Une déclaration qui a fait réagir vivement le patronat de la presse. Pour le CDEPS, il s’agit là d’une « pure tentative de manipulation » visant à détourner l’attention et à s’attribuer les fruits d’un processus géré indépendamment par l’ADEPME. Le Conseil rappelle que l’initiative émane exclusivement de l’agence, dans le cadre d’un programme pilote pour la restructuration financière des médias.
Ce développement intervient dans un contexte tendu entre les acteurs du secteur médiatique et les autorités, alors que plusieurs entreprises de presse traversent de sérieuses difficultés économiques. Le CDEPS appelle à la transparence et à la responsabilité pour garantir l’efficacité des politiques de soutien à la presse.
Souhaitez-vous que je vous propose une version PDF ou une mise en page HTML pour cet article ?

