L’ancien président mauritanien Mohamed Ould Abdelaziz condamné à 5 ans de prison pour corruption et blanchiment d’argent

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L’ancien président mauritanien, Mohamed Ould Abdelaziz, a été condamné à cinq ans de prison et à la confiscation de ses biens pour enrichissement illicite et blanchiment d’argent. La décision de la Cour criminelle chargée des crimes de corruption a été surprenante, car elle diffère des réquisitions initiales du procureur, qui demandait une peine de 20 ans de réclusion. Les coaccusés d’Abdelaziz, y compris ses anciens Premiers ministres et son gendre, ont quant à eux reçu des peines avec sursis et la confiscation de leurs biens.

Les accusations de corruption et de blanchiment d’argent :
Mohamed Ould Abdelaziz, qui a présidé la Mauritanie de 2009 à 2019, a été accusé d’avoir commis des actes de corruption, de blanchiment d’argent et d’autres délits financiers, amassant ainsi une fortune estimée à 90 millions de dollars. Tout au long du procès, l’ancien président a nié ces accusations, affirmant avoir déclaré son patrimoine à son entrée en fonction et à sa sortie, et dénonçant un complot politique. Cependant, la cour a rejeté son argument d’immunité présidentielle et s’est concentrée sur les preuves de sa culpabilité.

Les allégations contre le président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani :
Lors de sa dernière intervention le 27 novembre, Mohamed Ould Abdelaziz a accusé son successeur, le président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, d’être impliqué dans les fonds détournés. Cependant, l’entourage de Ghazouani a réfuté ces allégations. Abdelaziz a prétendu que les fonds en question étaient en réalité des dons en espèces liés à la campagne présidentielle de 2019.

Réactions et implications :
La condamnation de Mohamed Ould Abdelaziz a été suivie de près à l’étranger, suscitant des mécontentements parmi ses partisans. Certaines figures militaires en exil ont annoncé la création d’un Front national pour le changement, visant à influencer l’élection présidentielle de 2024. Cependant, cette initiative n’a pas eu d’impact significatif à Nouakchott, la capitale mauritanienne.