Fatima Mbengue, directrice de l’Office national des pupilles de la nation (ONPN), a été l’invitée de l’émission « Salam Sénégal » pour présenter les objectifs de la première Journée nationale des pupilles de la nation, prévue pour le 14 décembre au Centre international de conférences Abdou Diouf de Diamniadio.
« Les pupilles de la nation sont des enfants ayant perdu leurs parents, classés en deux catégories : ceux dont les parents étaient des fonctionnaires de l’État ou des membres du corps paramilitaire décédés dans l’exercice de leurs fonctions, et ceux touchés par des catastrophes, comme le naufrage du bateau Le Joola ou l’affaire Betenty », a-t-elle déclaré. L’État détermine qui est considéré comme pupille de la nation, avec une reconnaissance qui prend fin à l’âge de 18 ans. Actuellement, 1 272 pupilles sont recensés au Sénégal, selon la directrice.
Les missions de l’ONPN incluent l’accompagnement des pupilles dans leur santé, leur éducation et leur insertion sociale. Fatima Mbengue a annoncé une augmentation de l’allocation, passant de 20 000 à 150 000 francs CFA par trimestre, et a souligné l’importance des visites régulières dans leurs lieux de vie et d’études. En 2025, un psychologue sera également engagé pour mieux soutenir ces jeunes.
La journée du 14 décembre sera marquée par la célébration de 72 pupilles pour leurs résultats scolaires, avec l’objectif d’inculquer l’amour de la patrie et d’adresser leurs préoccupations, notamment la prolongation de leur statut au-delà de 18 ans. Des initiatives visant à organiser les mères des pupilles en Groupements d’Intérêt Économique (GIE) sont également prévues.
Le thème de la journée, « Le statut de pupille de la nation, entre devoir de mémoire et actions solidaires au service de l’enfance », souligne l’importance de la solidarité et du devoir de mémoire pour construire une nation durable. Mme Mbengue a partagé son inspiration tirée d’une célébration similaire au Mali, où le président honore les pupilles. Elle a exprimé son souhait de voir cette journée devenir une tradition annuelle, renforçant le sentiment d’appartenance et de fierté nationale chez les jeunes pupilles.
« Ces jeunes n’oublient pas les gestes bienveillants à leur égard, et il est essentiel de leur consacrer une journée », a-t-elle conclu, plaidant pour la pérennisation de cet événement chaque 14 décembre.