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La Chambre d’instruction de la Cour d’appel de Versailles a pris une décision cruciale en reportant au 3 février 2026 la demande d’extradition de Madiambal Diagne, un homme d’affaires proche de l’ex-président sénégalais Macky Sall. Cette décision a été motivée par la nécessité d’obtenir des informations complémentaires que l’État du Sénégal doit fournir avant le 21 janvier 2026.
Madiambal Diagne avait été interpellé le 21 octobre 2025 à son domicile du Pecq, dans les Yvelines, suite à un mandat d’arrêt international. Bien qu’il ait initialement été placé en détention provisoire, il bénéficie désormais d’une liberté sous contrôle judiciaire, un régime rigoureux qui impose des obligations strictes, le non-respect de celles-ci pouvant le renvoyer en prison.
Le dossier sénégalais qui pèse sur Diagne est fondé sur des accusations de rétrocommissions présumées totalisant près de 21 milliards de francs CFA. Une enquête menée par la Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF) a mis en lumière des transactions suspectes entre les comptes d’une société immobilière (SCI) détenue par Diagne et ceux d’Ellipse Projects, une société engagée dans la construction d’établissements hospitaliers en Afrique.
Cette affaire a également des ramifications familiales, puisque l’épouse de Madiambal Diagne et ses deux fils ont été inculpés pour blanchiment de capitaux et association de malfaiteurs; ils sont actuellement placés sous mandat de dépôt au Sénégal.
La décision de la Cour d’appel souligne la nécessité d’une évaluation approfondie des éléments de preuve fournis par les autorités sénégalaises, que la juridiction française considère comme « très légers ». Ce développement marque une étape clé dans une affaire qui continue d’attirer l’attention tant au niveau national qu’international.

