Parmi les exemples alarmants cités, la Cap mentionne la suspension de la parution des quotidiens « Stades » et « Sunu Lamb », ainsi que l’absence remarquée de Vox Pop qui n’est pas paru ce mardi. Des informations récentes laissent entendre que cette vague désastreuse pourrait toucher d’autres publications dans un avenir proche.
Les associations de presse jugent cette situation « intenable » et caractérisent cela comme une véritable faillite de tout un secteur. Elles pointent du doigt l’attitude du gouvernement, estimant que l’État adopte une posture de mépris face aux défis rencontrés par les médias. Les décisions des autorités, selon la Cap, semblent traduire une volonté manifeste de nuire à la presse privée au Sénégal.
« Si l’objectif de l’État n’est pas, comme certains le sous-entendent, la mise à mort programmée de la presse privée, alors des mesures audacieuses de correction et d’adaptation doivent être prises. Cela doit se faire à la suite de concertations sincères », indique la Cap.
L’organisation annonce également qu’elle est prête à s’impliquer dans les discussions nécessaires pour réformer le paysage médiatique. Après plus de deux ans de travaux, les dernières conclusions des assises des médias sont sur le point d’être finalisées ce week-end.
Face à cette situation critique, la Cap appelle à une mobilisation collective pour préserver la liberté de la presse et assurer un environnement médiatique pérenne et dynamique au Sénégal.