LA CAN : UN APPEL À L’ÉQUITÉ DES DROITS DE DIFFUSION

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Dans leur correspondance, les chaînes affirment que les télévisions nationales francophones ne se voient proposer que 33 matchs sur les 52 que comptera la compétition. Une offre jugée incompréhensible, d’autant plus que, selon le collectif, les télévisions publiques anglophones ainsi qu’un opérateur de télévision payante non africain bénéficieraient, eux, de l’intégralité des rencontres.

Les responsables des chaînes francophones affirment ne pas pouvoir justifier une telle situation auprès de leurs autorités nationales et de leurs publics, attachés à suivre la totalité du tournoi gratuitement sur les chaînes publiques.

La CAN, “plus qu’un simple tournoi”

Les signataires rappellent dans leur lettre que la CAN dépasse largement le cadre sportif. Il s’agit, écrivent-ils, d’une « fête continentale », d’un moment de « communion, de fierté et d’unité africaine ». Les équipes nationales engagées et les infrastructures mobilisées sont, insistent-ils, financées par les États africains et donc par les contribuables du continent, ce qui renforce, selon eux, la légitimité de l’accès gratuit pour les populations.

Un traitement jugé inéquitable

Le collectif souligne que cette situation ne touche pas les pays anglophones et lusophones, qui bénéficient, selon lui, de conditions beaucoup plus favorables. Cette différence de traitement laisse penser, écrivent-ils, que la politique actuelle viserait principalement à « contenter l’opérateur payant dominant exerçant sur le territoire d’Afrique subsaharienne francophone ».

Les chaînes nationales affirment que cette stratégie pourrait priver des millions d’Africains, notamment les plus modestes, de l’accès intégral à un événement qu’ils considèrent comme leur patrimoine sportif et culturel.

Un appel à la CAF

Le collectif en appelle directement au président de la CAF, qu’il exhorte à faire preuve d’« équité » et de sens de « l’inclusion sociale ». Il demande à ce que la CAN 2025 demeure un événement « réellement africain, populaire et accessible entièrement à tous ».

À travers cette démarche, les télévisions nationales francophones souhaitent ouvrir un dialogue avec la CAF afin de trouver une solution juste et équilibrée, permettant à toutes les populations du continent de suivre, dans son intégralité, la compétition phare du football africain.