KHARDIATA TANDIAN PLACÉE SOUS MANDAT DE DÉPÔT : UNE AFFAIRE DE FAUSSE LETTRE DE RECOMMANDATION IMPLIQUANT LE PREMIER MINISTRE

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Khardiata Tandian, ancienne cheffe du service juridique et partenariat de l’Agence sénégalaise de promotion des exportations (Asepex), a été placée sous mandat de dépôt vendredi dernier. Elle est accusée d’avoir falsifié une lettre de recommandation attribuée au Premier ministre, Ousmane Sonko, dans le but d’obtenir un poste au sein du Fonds d’appui à l’investissement des Sénégalais de l’extérieur (FAISE). Cette affaire, qui mêle fraude et détresse personnelle, a suscité l’attention des médias et du public.

**Une fraude aux conséquences graves**

Selon les informations rapportées par le journal *Libération* dans son édition du lundi 17 mars, Khardiata Tandian aurait produit une fausse lettre de recommandation au nom du Premier ministre, demandant à l’administrateur du FAISE de la nommer conseillère spéciale et directrice de l’appui à l’investissement et aux projets. Face aux enquêteurs de la Division des investigations criminelles (DIC), elle a reconnu les faits et assumé l’entière responsabilité de ses actes. « Je n’ai aucun complice. J’ai agi toute seule dans cette affaire. D’ailleurs, c’est moi-même qui ai déposé le document au FAISE pour ne pas impliquer une autre personne », a-t-elle déclaré.

Khardiata Tandian a justifié son geste par des raisons personnelles. « J’ai agi de la sorte parce que, suite à ma sortie de prison, je suis restée sans emploi depuis lors. J’ai choisi le FAISE parce qu’il a certaines missions identiques à celles de l’Asepex. Je ne pouvais plus rester à la maison sans rien faire, car ma mère est malade. Je demande pardon et sollicite la clémence. C’était une erreur », a-t-elle expliqué devant les enquêteurs.

**Un complice présumé placé sous contrôle judiciaire**

L’enquête a également mis en lumière le rôle de C. Z. Sy, gérant de « Cachet Express », accusé d’avoir fourni à Khardiata Tandian les cachets utilisés pour confectionner la fausse lettre de recommandation. Cependant, selon *Libération*, sa « bonne foi a été établie », et il a été placé sous contrôle judiciaire plutôt que sous mandat de dépôt.

**Un contexte personnel difficile**

Khardiata Tandian, qui avait déjà été renvoyée de l’Asepex pour un trafic présumé de passeports de service, semble avoir agi sous la pression de difficultés personnelles et professionnelles. Son aveu et ses explications mettent en lumière une situation de détresse qui a conduit à un acte désespéré. Cependant, la justice semble déterminée à faire respecter la loi, malgré les circonstances atténuantes invoquées par la mise en cause.

**Une affaire qui interpelle**

Cette affaire soulève des questions sur les mécanismes de contrôle et de vérification des documents officiels au sein des institutions publiques. Elle met également en lumière les défis auxquels sont confrontés certains citoyens, poussés à commettre des actes illégaux en raison de situations personnelles difficiles.

Alors que Khardiata Tandian attend son procès, l’opinion publique s’interroge sur les leçons à tirer de cette affaire. Entre la rigueur de la loi et la compassion face à la détresse humaine, cette histoire rappelle la complexité des choix auxquels sont confrontés les individus et les institutions.