Khalifa Sall, leader du mouvement « Taxawu Senegaal », a exprimé hier son indignation sur les ondes de la RFM concernant ce qu’il qualifie d’« acharnement du régime » contre Barthélémy Dias, récemment révoqué de son poste de maire de Dakar.
Lors de son intervention, Khalifa Sall a critiqué le pouvoir exécutif pour son attitude envers Dias, soulignant que cette révocation est le résultat d’une stratégie délibérée visant à le priver de sa légitimité. « Ce qui arrive à Barthélémy Dias est inacceptable. On a utilisé des manœuvres pour le déstabiliser et remettre en question son mandat », a-t-il déclaré, tout en s’interrogeant sur le moment choisi pour cette décision.
« Pourquoi le ministre de la Justice a-t-il attendu qu’il soit réélu pour agir ? » s’est-il demandé, soulevant des questions sur la transparence des motivations derrière cette révocation. Khalifa Sall a promis des actions concrètes pour contrecarrer ce qu’il considère comme une injustice.
L’ancien responsable socialiste a également appelé à une mobilisation générale, affirmant qu’il est crucial de s’organiser pour faire face à ce climat politique qu’il juge oppressant. « Nous devons agir pour que ce qui se passe à Dakar ne prospère pas et pour que nos libertés soient préservées », a-t-il insisté.
Il a également dénoncé les récentes convocations de personnalités politiques à la police, affirmant que ces actions visent à museler les voix dissidentes. « On cherche à réduire au silence toute critique ; les convocations se multiplient, que ce soit à la Dic ou pour des questions de cybersécurité », a-t-il ajouté.
Khalifa Sall a rappelé que, par le passé, il avait lui-même été victime d’une révocation injuste, ayant été condamné en première instance pour des accusations de fraude, ce qui lui avait coûté son poste de maire en 2018. Cette expérience, selon lui, renforce son engagement à défendre la démocratie et le pluralisme au Sénégal.