Insulteurs de la diaspora sur les réseaux sociaux Des « égarés » en conjoncture…

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De nos jours, les réseaux sociaux sont devenus le lieu de prédilection des malfaiteurs et autres faiseurs de trouble pour dire ou faire du mal aux autres surtout lorsque vous ne partagez pas la même opinion. A longeur de journée, des personnes mal intentionnées, derrière leur clavier de téléphone ou d’ordinateur ne cherchent qu’à troubler la quiétude d’honnêtes concitoyens en les vilipendant jusqu’à même détruire leur vie juste parce qu’ils ne sont pas du même avis sur un sujet. Ces dictateurs de la pensée unique n’hésitent pas à inventer de fausses informations qu’ils partagent avec l’opinion dans le seul but d’entacher la réputation des autres. Dernièrement, nous avons vu sur la toile des appels à l’insurrection, des menaces à tout-va de la part de ces gens qui, on ne sait pour quelle motivation, cherchent à brûler le pays de leurs ancêtres.

Depuis plusieurs semaines que l’on cherche des explications à donner sur cette pratique malsaine devenue monnaie courante sur la toile, que finalement, il est difficile de trouver de qualificatif à attribuer à certains de ces compatriotes résidant à l’étranger.
En cherchant à en savoir plus afin de mieux comprendre la motivation de ces migrants sénégalais par rapport à leur comportement, nous sommes tombés sur les interventions des sociologues Dr Abdourahmane Sanogo et Aly Tandian pour éclairer notre lanterne sur la question. Aujourd’hui, certains comprennent mieux que d’après les spécialistes,
il s’agit généralement de personnes qui n’ont pas pu avoir de statut « reluisant » lorsqu’ils étaient chez eux et fondementalement n’ont pas pu également trouver un statut « appréciable » à l’extérieur où ils sont présentement. En quelque sorte, ce sont des égarés en conjoncture.
Et aussi l’on comprend un peu mieux maintenant que ces ressortissants sénégalais vivant à l’étranger s’expriment sur les réseaux sociaux, selon Dr Sanogo: « au-delà de leur semblant discours patriotique, en fait, ils travaillent et cherchent des buzz et des flowers avec des millions de vues » et que c’est avec ces pratiques « malsaines » que généralement, ils parviennent à « arrondir » leurs fins du mois.

De l’avis de Aly Tandian, l’autre élément à prendre en considération, c’est que la plupart des migrants ne vivent plus en communauté comme cela se faisait avant où chacun avait un regard sur chacun et pouvait contrôler le quotidien de chacun. Mais de nos jours, c’est l’individualisme qui prend le dessus chacun vit isolé de l’autre. Selon toujours ces derniers, ce que l’on voit est devenu inquiétant à plus d’un titre, lorqu’une personne peut occuper à longueur de journée les réseaux sociaux pour « inciter à la violence ou à la destruction de son pays », cela voudrait dire que la personne est tellement à un « niveau de mort sociale » où tous les moyens sont bons pour entrainer avec elle tous les autres qui n’ont pas la
« stature de mourir en même temps » qu’elle. Dommage et triste!

Ces vils comportements de certains ressortissants sénégalais vivant à l’étranger qui risquent de ne pas faciliter leur retour au pays, sont à revoir. Et c’est dans l’intérêt des États africains de mieux connaître leurs ressortissants de la diaspora mais
surtout de les inviter à la prudence et à contribuer de manière positive dans leur pays d’origine plutôt que de chercher à nuire. Parce que aussi, cela ne sert à rien de quitter le navire pour aller s’accomplir ailleurs, pour avoir une vie meilleure et finalement verser dans la manipulation et la désinformation sur les réseaux sociaux.

Cependant, l’instrumentalisation de concepts liés à l’unité nationale, aux valeurs morales, ne doit pas être un prétexte pour censurer les oppositions politiques et les mouvements sociaux contestataires.
Mais, il nous faut œuvrer pour la préservation de l’espace numérique pour
les expressions citoyennes positives afin qu’elles atteignent l’espace public national et international. Pour y arriver, il faut renforcer la paix sociale, la cohésion nationale, l’autorité de l’Etat et les intérêts du Sénégal. Mais en cette période de tension politique et sociale en perspective de l’élection présidentielle de 2024 au Sénégal, il ne faudrait pas empêcher les expressions politiques de l’opposition et des mouvements sociaux contestataires via les réseaux sociaux. En lieu et place, l’Etat gagnerait à mettre en place un dispositif légal et répressif de lutte contre le discours de haine et la désinformation sur les réseaux sociaux.

Aly Saleh