Incident lors du procès de Ousmane Sonko : Tensions entre les avocats et le juge à la Cour de la CEDEAO

Loading

La décision de renvoi du procès et la récusation des avocats étrangers du leader de Pastef en délibéré au 6 novembre

Dans une audience mouvementée qui s’est tenue à la Cour de la CEDEAO, un incident a éclaté entre le juge ivoirien Gberi-Bè Ouattara et Me Juan Branco, avocat de Ousmane Sonko. Le juge a qualifié Me Branco d’« impoli », ce à quoi l’avocat a répliqué en demandant au magistrat de ne pas « chercher un prétexte » pour l’expulser du dossier. Me Ciré Ly, témoin des échanges houleux, a tenté de minimiser l’incident et a invité les Patriotes à faire de même.

La Cour de la CEDEAO a décidé de mettre en délibéré, jusqu’au 6 novembre, le renvoi du procès ainsi que la récusation des avocats étrangers du leader de Pastef. Cette décision survient après l’incident ayant opposé le juge et Me Juan Branco, qui a attiré l’attention de tous les participants.

Cependant, Me Clédor Ly, avocat présent lors de l’audience, estime que cet incident ne mérite pas une telle attention. Selon lui, le renvoi du procès est principalement motivé par un problème technique lié à l’absence de traduction des documents en portugais. En effet, un des juges ne comprend que cette langue et fait partie de ceux qui devront prendre des décisions. Afin d’assurer une compréhension complète et indépendante de l’affaire, il est donc nécessaire de fournir une traduction adéquate.

Me Clédor Ly tient à souligner que les magistrats de la Cour de la CEDEAO sont des professionnels courtois et compétents, qui sont profondément préoccupés par le respect des droits de l’homme.

La décision de renvoi du procès et la récusation des avocats étrangers suscitent de vives attentes parmi les partisans de Ousmane Sonko, ainsi que parmi les observateurs de ce procès très médiatisé. Les prochaines semaines seront décisives pour l’avenir de cette affaire qui continue de susciter de vives tensions en Côte d’Ivoire et dans la région.