Une affaire de succession politique et l’ambition de Karim Wade au cœur de la rupture
Dans un entretien accordé à Jeune Afrique, Idrissa Seck, chef de Rewmi et ancien allié politique du président sénégalais Abdoulaye Wade, a finalement dévoilé la véritable raison de leur brouille, survenue il y a 23 ans. Contrairement à ce qui avait été largement répandu à l’époque, Seck affirme que l’argent n’était pas le principal motif de leur rupture, mais plutôt une lutte pour le pouvoir et la succession.
Selon Seck, la brouille avec Wade était en réalité due à l’ambition de Karim Wade, fils du président, qui aurait voulu prendre sa place politique. Seck explique avoir tenté de révéler cette vérité à plusieurs reprises, notamment lors de sa séparation avec d’autres personnalités politiques, dont Macky Sall. Il affirmait alors que son écartement visait à faire de la place au fils biologique, mais ses avertissements sont restés sans écho.
Malgré cette rupture, Seck souligne que l’affection qu’il porte à Abdoulaye Wade, qu’il considère comme un géant de la politique africaine, n’a pas été effacée par cette histoire dramatique. Il se déclare toujours « membre de cœur du PDS » (Parti démocratique sénégalais), rappelant leur longue histoire commune et les rôles de confiance qu’il a occupés au sein du parti et du gouvernement.
Cette révélation met en lumière les enjeux de pouvoir et de succession qui peuvent parfois conduire à des tensions et des ruptures au sein des formations politiques. L’interview complète d’Idrissa Seck dans Jeune Afrique apporte ainsi un éclairage nouveau sur les dessous de cette brouille longtemps mystérieuse entre les Wade et lui.