La marche et prière organisée ce dimanche en hommage à Fulbert Sambou et Didier Badji a été marquée par une prise de position forte du directeur exécutif d’Amnesty International Sénégal, Seydi Gassama. Il a salué l’inculpation de Jérôme Bandiaky, alias « Sniper », tout en affirmant qu’une seule mise en cause ne saurait clore ce dossier sensible qui secoue l’opinion publique depuis 2022.
Appel à la justice
« Une personne a été inculpée mais elle ne peut pas agir seule. Il faut que la justice poursuive ses enquêtes si elle veut que les Sénégalais aient confiance en elle. Tous les commanditaires doivent être arrêtés », a-t-il déclaré dans une vidéo diffusée par Buurnews et exploitée par Senego. Ces propos ont été accueillis avec un vif intérêt par les participants venus réclamer « la lumière » sur la disparition et la mort présumée des deux agents.
L’inculpation de Jérôme Bandiaky
La veille, l’avocat de Jérôme Bandiaky, Me Djiby Diallo, avait confirmé que son client avait été inculpé par le juge du 3e cabinet pour des charges graves, dont assassinat, séquestration, menaces de mort et viol dans le cadre de cette affaire. Une décision surprise pour Me Diallo, qui a néanmoins déclaré respecter la décision de la justice.
Une marche pour la vérité
Pour les familles des victimes, les organisations de défense des droits humains et une partie de la société civile, cette inculpation n’est qu’une étape. Elles exigent que l’enquête remonte jusqu’aux « donneurs d’ordres », afin que toutes les responsabilités — individuelles, hiérarchiques ou institutionnelles — soient établies.
Cette marche, devenue un symbole de la quête de justice, a rassemblé ceux qui réclament des réponses face à un dossier qui reste pour beaucoup une énigme, tandis que l’espoir d’une avancée significative dans l’enquête demeure vivant.
Conclusion
L’engagement de Seydi Gassama et des participants à la marche souligne l’urgence d’une justice transparente et efficace. Alors que les yeux sont rivés sur l’éventuelle évolution de l’enquête, la mobilisation de la société civile reste un facteur clé dans la lutte pour la vérité et la justice au Sénégal.