La capitale sénégalaise ainsi que la plupart de ses grandes villes ont expérimenté le parcours urbain en charrettes ou à pied.
En effet,14 organisations du Cadre unitaire des syndicats des transports routiers du Sénégal (Custrs) ont déclenché un mot d’ordre de grève de 48h. Il va sans dire que le plus impacté demeure le pauvre contribuable sénégalais qui est obligé de subir les erreurs d’une classe dirigeante peu soucieuse de ses conditions de vie.
Certes le droit de grève est reconnu et assez influent pour exiger du gouvernement une prise en compte des revendications. Mais dans ce cas précis, les responsabilités sont partagées : entre les tracasseries des forces de l’ordre ou le transport clandestin, tout est à refaire, tout est à repenser, tout est à panser.
Aujourd’hui, le système de transport routier au Sénégal est gangrené par la corruption passive et active, l’indiscipline, le laxisme,etc. Or on ne peut instaurer une nouvelle donne si ce domaine n’est pas assaini jusque dans ses entrailles. Il faudrait donc, pour arrêter la saignée :
-Instaurer un système de paiement électronique pour éviter les cas de corruption. Les agents assermentés ne doivent plus recevoir les contraventions financières. C’est l’une des plus grandes plaies du système de transport routier de nos jours.
-réguler le secteur des auto-écoles qui pullulent et dont la gestion de plusieurs d’entre elles est laissée à la merci de personnes incompétentes en la matière.
-Les permis de conduire sont comme des pains vendus à la boulangerie : mettre un coup d’arrêt est devenu une condition sine qua non, les délivrer avec sérieux et rigueur est l’unique solution.
-Les contrôles techniques ne sont souvent pas faits avec sérieux. Comment comprendre la présence de voitures très âgées qui n’ont plus d’assurance et dont l’état peut donner des nausées ?Il urge de multiplier les points de contrôles techniques, de rénover le parc automobile sénégalais et de sanctionner les auteurs d’actes de corruption.
-Sanctionner les transporteurs qui ne respectent pas les indications du code de la route et qui, par conséquent, sont à l’origine de nombreux accidents.
-Revoir et rénover le système d’éclairage routier surtout à l’intérieur de pays…
Vous conviendrez avec moi que le mal est profond et que tous les points ne peuvent être soulignés pour la simple raison qu’ils sont nombreux et variés.
Mais de tous ces éléments précités le laxisme est plus que jamais à prendre à bras le corps. Le Sénégal n’a pas besoin de s’en remettre à des cabinets d’expertise externes pour créer de nouvelles dispositions pour son système de transport. Il suffit de bannir immédiatement le laxisme, il suffit aux différentes parties de respecter scrupuleusement les lois déjà votées en matière de transport routier ainsi qu’en matière de corruption. Il n’y a pas de secret ! Tout est là.
Blaise Guignane SENE