Ce lundi 24 juillet, la Division des investigations criminelles (DIC) a achevé son enquête sur la gestion des fonds «Force Covid-19». Après avoir transmis huit dossiers au parquet la semaine dernière, il ne restait plus qu’un dernier dossier à examiner, celui du ministère de la Santé et de l’Action sociale, qui vient d’être bouclé selon des sources de Seneweb. Le dossier sera désormais transmis, comme les autres, au procureur de la République pour les suites à donner.
Lors de son audition, Ousseynou Ngom, qui était Directeur de l’Administration et de la Gestion (Dage) au ministère de la Santé et de l’Action sociale au moment des faits, a apporté de nouvelles informations aux enquêteurs. Ces éléments ont conduit les policiers vers sept structures relevant dudit département : l’hôpital Dalal Jamm, le Centre Hospitalier de Fann, la direction de la Prévention, le Service des Maladies infectieuses et tropicales de Fann, l’Unité de Parasitologie-Mycologie, la Direction générale de l’Action sociale et l’hôpital de Kaffrine.
Les responsables de ces structures, parmi lesquels les professeurs Moussa Seydi et Daouda Ndiaye, ont été entendus dans le cadre de l’enquête. Le Professeur Moussa Seydi est chef du service des Maladies infectieuses de Fann, tandis que le Professeur Daouda Ndiaye dirige l’Unité de Parasitologie-Mycologie.
Au cours de son audition, Ousseynou Ngom s’est expliqué sur la part des fonds alloués au ministère de la Santé et de l’Action sociale qu’il a personnellement gérés. Toutefois, il a également révélé qu’une bonne partie de l’enveloppe a été répartie entre les services mentionnés ci-dessus. Cette information a conduit les enquêteurs de la DIC à entendre non seulement les responsables de ces structures, mais aussi toutes les personnes concernées par l’utilisation des fonds alloués, y compris les fournisseurs.
L’enquête sur la gestion des fonds «Force Covid-19» a ainsi pris une nouvelle tournure avec l’apparition de ces nouvelles pistes, mettant en lumière l’allocation des ressources au sein du ministère de la Santé et de l’Action sociale pendant la période de crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19. Les résultats de l’enquête pourraient éclairer davantage sur la transparence de l’utilisation des fonds destinés à lutter contre la Covid-19 au Sénégal.