Gestion des Chantiers Des Universités : Mary Teuw Niane prêt à répondre devant un jury

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Gestion des Chantiers Des Universités : Mary Teuw Niane prêt à répondre devant un jury

Mary Teuw Niane dégage toute sa responsabilité du retard accusé sur la livraison des chantiers des universités Amadou Makhtar Mbow et du Sine Saloum dédié à El Hadj Ibrahima Niass.

Gestion des Chantiers Des Universités : Mary Teuw Niane prêt à répondre devant un jury
L’ancien ministre de l’Enseignement supérieur de la Recherche et de l’Innovation note, qu’à l’époque, il avait agi en toute transparence. D’ailleurs, il se dit prêt à répondre de sa gestion en apportant toutes les preuves dans n’importe quelle institution. Pour lui, s’il y a un responsable a indexé dans ce dossier, c’est bien l’entreprise qui avait pris des engagements de réalisation des travaux.
« Les retards sont de la responsabilité de l’entreprise qui avait été choisie. Nous avions fait un appel clé en main. Il y avait un consortium (Marylys Btp – Monofasica – Touba Matériaux) qui a gagné. Après un recul, nous nous sommes rendus compte qu’ils (responsables du consortium dont le célèbre entrepreneur sénégalais, Abdou Lahat Ka et le ministre et homme d’affaires ivoirien, Adama Bictogo) avaient sous-évalué le coût du mètre carré bâti. Et en cours de route, ils ont voulu faire réviser cela. Ce que nous avions refusé. Tout a été certifié par la Dcmp (direction centrale des marchés publics) », a-t-il rappelé.
Le coût est de 65 milliards f cfa
Pour la réalisation de 30 bâtiments entre ces deux universités, qui devaient recevoir au total 30 milles étudiants, le budget prévu était de 65 milliards de F CFA. L’avance de démarrage avait coûté à l’Etat 33 milliards F CFA. Seulement, a expliqué l’ancien ministre, le contrat avec le consortium était en cours de résiliation au moment où il quittait le ministère, en avril 2019.
« Le ministère gérait le volet technique. À chaque fois qu’il devait y avoir de décaissement, c’est le ministère qui faisait les évaluations. Ensuite, on demandait à la Sogip (Société de gestion des infrastructures publiques), qui gérait l’argent, de décaisser. À un moment donné, nous nous sommes aperçus qu’il y a une trentaine de bâtiments qui devait être construit et que le consortium n’avait démarré que 26 d’entre eux. J’avais réuni les 3 responsables du consortium, et nous avons tenu une séance de réunion en présence du directeur de la Sogip et de mon Secrétaire général. Ils ont signé un engagement à livrer les 26 bâtiments au plus tard en octobre 2018. C’était un engagement. À la date indiquée, quand je me suis rendu compte qu’ils n’ont pas livré les bâtiments, non seulement nous avons arrêté les décaissements, mais nous avons demandé et obtenu du président de la République, à ce qu’on autorise la résiliation du marché. La continuité de l’Etat voudrait, quand vous remplacez quelqu’un, et qu’il y a un arrêté de résiliation qui est en cours, que vous le fassiez appliquer. Mais, j’ai bien vu que le ministre (Cheikh Oumar Hann, son successeur : Ndr), lui-même, en compagnie de M. Bictogo, ont visité les chantiers. À mon avis, l’Etat devrait poursuivre ces entreprises qui avaient pris l’engagement et qui ne l’ont pas respecté », a fait savoir Mary Teuw Niane.