GAMOU 2025 AUX CHAMPS DE COURSES : PORTRAIT DE SERIGNE MOUSTAPHA SY

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C’est le portrait d’un homme qui a séjourné dans la citadelle de la dignité sans défaillance aucune, supporté sans broncher les critiques les plus erronées et servi à l’humanité une race d’hommes et de femmes-les Moustarchidines et les Moustarchidaty-qui ont fait du culte de l’élégance morale un sacerdoce.

 » Nous avons traversé des éléments indomptables…mille océans en fureur’ « , disait le Grand Ahmad Tijany Cherif. Un fluctuant ne peut lancer des défis à ce Responsable Moral, parce qu’il a fini de faire face aux péripéties les plus contraignantes.

Nous sommes à Tivaouane dans les années 1950. Serigne Babacar Sy (rta), ce Khalif qui a « marché sans trébucher sur le chemin tracé par son père Seydil Hadj Malick Sy (rta) », tient entre ses bras l’un de ses petits fils, répétant affectueusement une formule dont lui seul connaissait la portée et le sens profond :  » Khassir, à quand un engagement de ta part allant dans le sens de cultiver de vastes champs en mon nom ?  »

Champ céleste ? Dahira ? Héritage Spirituel ? Ce qui est sûr, c’est que des décennies plus tard, le prince de la Tijanya ne peut qu’être fier de son petit-fils d’héritier. Les volontés confirmées de Serigne Moustapha Sy, et ceci dans leur plénitude, ont donné naissance, fait évoluer puis grandir une communauté dans laquelle chaque membre cherche à mériter le titre de Musulman, c’est à dire le fait de s’adonner corps et âme à Dieu.

A la fin des années 1970, Al Maktoum se lamente du fait que la jeunesse mondiale, qui a mené à elle seule la décennie 1968-1978, n’a su que faire si ce n’est se révolter pour se faire entendre. Le mérite de Serigne Moustapha Sy, c’est d’avoir su faire de ce cri de cœur une mission.

Les habitants de Derkle verront plus tard l’homme, vêtu assez souvent de tenues occidentales et toujours tiré à quatre épingles, venir s’installer dans ce quartier de Dakar. En un rien de temps, « les sœurs unies », groupe de jeunes filles aux centres d’intérêt teintés de folklore et de festivités, troquaient leurs robes de soirées contre des tenues blanches, scandant le Taissir de Mawdo.

C’est là le début d’une révolution qui ne dit pas son nom : plus de 30.000 jeunes alphabetisés dans les années 1980, des centaines de causeries animées par le Responsable Moral à travers le pays et dans la sous région puis, plus tard, à l’étanger, 300 conférenciers reçus dans le cadre des Universités du Ramadan à la fin des années 1990 & au début des années 2000, des milliers d’enfants encadrés à l’occasion des Daaray Ngoon et, pour couronner le tout, le Mawlid, ce rendez-vous du savoir, de la piété et de l’élégance morale.

Initié dans un cadre jusque là jamais égalé, le Gamou des Moustarchidines en est à sa 27eme édition aux champs de courses. Organisé pendant 23 ans (de 1998 à 2011) sous la présence effective de Serigne Cheikh Tidiane Sy Al.Maktoum..23 comme pour rappeler le nombre d’années durant lesquelles la mission du Prophète servait de lanterne pour éclairer à jamais l’humanité (de l’âge de 40 ans pour évoquer la révélation à ses 63 ans, âge de sa disparition). « Le hasard n’existe pas. C’est une épithète parmi tant d’autres. Faire appel à lui serait interpeller directement la volonté de Dieu ‘, disait Al Maktoum.

Depuis plus d’une décennie, la présence de Serigne Mouhamadoul Moustapha Sy est à l’image d’une étoile qui brille, servant l’auditoire tel le voyageur qui se sert de l’astre pour ne pas perdre ses repères, retraçant la trajectoire du Prophète (psl).en laissant le disciple perplexe tel l’astronaute à jamais émerveillé par les traces de l’univers insondable.

Maam Cheikh
Coach, Formateur
Localité B/DMWM