Dissolution du parti Pastef : Le ministre de l’Intérieur prononce l’arrêt de mort politique

Loading

Ce lundi 31 juillet, suite à l’inculpation et l’emprisonnement de l’opposant Ousmane Sonko, une annonce retentissante a été faite par le ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Diome. Dans un communiqué, il a déclaré que le parti politique Pastef était dissous par décret. Cette décision a été justifiée par les appels « fréquents » du parti à des « mouvements insurrectionnels » ayant entraîné, selon lui, de nombreux décès entre mars 2021 et juin 2023.

Le ministre considère que ces menaces constituent un « manquement permanent et sérieux aux obligations des partis politiques » en vertu de la loi en vigueur.

Le décret N° 2023-1407 du 31 juillet 2023 a scellé le sort du parti Pastef en le dissolvant, une décision qui ne prend effet qu’à partir de cette date. Cela signifie que les mandats préalablement acquis par les élus du parti ne sont pas affectés rétroactivement par cette dissolution.

Le Dr Yaya Niang, enseignant-chercheur en Droit public, a expliqué que du point de vue juridique, cette dissolution n’entraîne pas la dissolution des mandats déjà obtenus. Elle ne s’applique qu’à l’avenir, empêchant ainsi les membres du parti de se présenter aux élections sous cette bannière.

Il est important de noter que cette décision administrative est principalement politique et ne se traduit pas par des conséquences juridiques pour les élus du parti Pastef. Ils restent en fonction et pourront continuer à exercer leurs mandats jusqu’à la fin de leur terme.

Cette dissolution marque une étape significative dans le paysage politique sénégalais et suscite des réactions variées dans le pays. Alors que l’opposition conteste vivement cette mesure, le parti Pastef et ses sympathisants cherchent à faire entendre leur voix pour défendre leur droit de participer activement à la vie politique du pays.