Le gouvernement iranien a annoncé lundi que le président Ebrahim Raïssi, ainsi que son ministre des Affaires étrangères, ont perdu la vie dans un accident d’hélicoptère survenu dans le nord-ouest de l’Iran. Cette nouvelle a secoué le pays et suscité une vague d’émotion et de réactions diverses.
L’opposition iranienne représentée par le Conseil national de la résistance iranienne (CNRI) a immédiatement réagi, décrivant la disparition de Raïssi comme un « coup monumental et stratégique » pour le guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei. Ils ont également prédit que cet événement pourrait engendrer des crises au sein du régime, incitant potentiellement la jeunesse rebelle à l’action.
Les réseaux sociaux ont également été le théâtre de réactions variées. Afchine Alari, chargé de communication du CNRI, a signalé sur Twitter que de nombreuses personnes se réjouissaient du décès du président. Des vidéos de feux d’artifice dans plusieurs villes du pays ont été partagées par le journaliste Armin Arefi, illustrant les sentiments ambivalents qui entourent cette tragédie.
À 63 ans, la mort d’Ebrahim Raïssi ouvre une période d’incertitude politique en Iran, un moment où la région est déjà sous tension en raison du conflit dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas palestinien, un allié de la République islamique.
Élu en 2021, Raïssi était considéré comme l’un des favoris pour succéder à l’actuel guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, âgé de 85 ans. Le gouvernement iranien a rendu hommage à Raïssi dans un communiqué, le décrivant comme « le président du peuple iranien, travailleur et infatigable, qui a sacrifié sa vie pour la nation ».