Conformément aux dispositions de la convention de partenariat, le Groupe Locafrique s’est toujours évertué à apporter tout l’appui nécessaire à la SAR (Financier, commercial…) pour la pérennité de la société.
L’une des mesures phares de la convention de partenariat est de permettre à Locafrique, de passer de 34% à 51% du Capital de la SAR, par la cession de 17% des actions détenues par Petrosen.
Depuis plusieurs années, la société Africaine de Raffinage traverse des difficultés structurelles liées à sa situation d’endettement non maitrisée qui a plombé sa rentabilité et conduit la société dans une situation de quasi faillite.
Au titre de l’exercice 2020, La SAR (Société Africaine de Raffinage) a réalisé une perte de 59 milliards de FCFA avec des fonds propres négatifs de l’ordre de 53 Milliards de FCFA, découlant de mauvaises pratiques dans la gestion de la société qui ont conduit à la décision de recapitalisation de la société.
SITUATION DES FONDS PROPRES ET SUR L’ABUS DE MINORITÉ :
Le Groupe Locafrique n’a pas bloqué la décision d’augmentation de capital mais, a posé un débat sur une manière plus rapide et plus efficace pour la SAR, les actionnaires et l’Etat du Sénégal : la réévaluation libre des actifs conformément à l’OHADA.
Dans le souci de renforcer les fonds propres de la Société, une réévaluation libre des actifs est proposée par une réactualisation du patrimoine immobilier, pour le moment, composé d’un terrain d’une superficie de 92 hectares dont l’évaluation au niveau du bilan financier d’un montant de 109 725 293 F CFA (cent neuf millions sept cent vingt-cinq mille deux cent quatre-treize) découle d’une estimation faite en 1961, date de la création de la SAR. A la date d’aujourd’hui la valeur actuelle du terrain de la SAR pourrait être évaluée à environ 115 milliards de F CFA. En considération de ce qui précède, la réévaluation libre du terrain de la SAR pourrait dégager un écart positif de réévaluation de 114 milliards de F CFA permettant de corriger largement les fonds propres négatifs avec au final un solde de fonds propres positifs de l’ordre de 61 milliards de F CFA au minimum. Dans le cadre de l’Assemblée Générale Extraordinaire du 01/12/2021 nous avons posé le débat de la réévaluation des actifs.
Mais face à la solidité des arguments basés sur de l’acte Uniforme relatif au droit comptable et à l’information financière (notamment Art 35 ; 62 ;63 ;64 ;65), Cela nous a été catégoriquement refusé et ils ont décidé de mettre au vote leur résolution pour l’augmentation de capital en numéraire, malgré nos différentes tentatives de conciliation, et naturellement nous nous y sommes opposés, soucieux de trouver une meilleure solution pour la SAR, pour les Actionnaires et l’Etat du Sénégal.
PLAN DE FINANCEMENT SAR
Suite à la présentation d’un plan Stratégique par la SAR, il nous a été présenté un mandat de levée de fonds de 420 milliards pour augmenter les capacités de production de la SAR de 1.2 à 1.5 millions de tonnes comme suit :
– Investissements stratégiques : 175 millions d’euros soit 115 milliards FCFA ;
– Restructuration de la dette : 256 millions d’euros soit 168 milliards FCFA ;
– Ligne de crédit renouvelable : 210 millions d’euros soit 137 milliards FCFA ;
A la suite de cette analyse et des éléments nouveaux en notre disposition, il nous est apparu que la SAR n’a pas besoin de cette enveloppe, car elle dispose déjà de 440 millions euros (soit 288 milliards) ligne disponible pouvant satisfaire largement ses besoins et fait apparaître des frais et commission connus de plus 8 milliards (frais de succès, intermédiation, syndication, frais de consultant externes…).
Nous tenons à préciser que cette demande de financement est basée sur l’augmentation de la marge de soutient à 10f/L versée sur chaque litre vendu au Sénégal pour une durée de 10 ans soit un total de 290 milliards (29 milliards par an) consentie et acceptée par le consommateur en soutien à l’activité de raffinage.
GOUVERNANCE :
A la faveur de l’arrêt métal, la commande de l’ensemble des produits blancs, estimée à plus 200 milliards FCFA, a été passée sans Appel d’Offre et à l’insu du Conseil d’Administration, dans des conditions opaques qui laisse présager de graves conséquences économique et financière pour la SAR, alors qu’on parle de recapitalisation et de plan de financement de plus de 420 milliards entièrement basés sur les fonds des actionnaires et la marge de soutien.
La Direction Générale de la SAR a reconnu à travers son communiqué de presse, avoir signé un contrat d’approvisionnement de gré à gré avec la société Petrosen sans autorisation du Conseil d’administration au motif que « Petrosen a fait une offre appréciable… » pour la SAR.
Elle oublie de dire que cette offre est au-dessus du prix du marché de 20 milliards, ce qui aurait pu être évité si les procédures d’approvisionnement de la SAR avaient été respectées.
Une telle démarche inédite, aurait dû être portée à l’attention du Conseil d’administration si les différents protagonistes ne cherchaient qu’à préserver les intérêts de la société. Pourquoi avoir caché l’existence d’un tel contrat ?
Pour rappel en 2017, c’est dans ces même condition qu’un contrat d’approvisionnement de brut avait été signé avec un trader, occasionnant au passage une perte de plus de 75 milliards dont la SAR fait encore les frais.
APPROVISIONNEMENT :
Le Groupe Locafrique n’a jamais bénéficié de passe-droit et l’ensemble des contrats d’approvisionnement qu’il a exécutés ont été gagnés, soit par appel d’offre, soit approuvé par le Conseil d’Administration, conformément aux procédures d’approvisionnement de la SAR.
Pour ce qui est de l’approvisionnement en 2021, suite à l’approbation du conseil d’administration, conformément aux procédures de la SAR et dans un souci d’équité, de transparence, l’approvisionnement a été exécuté par les actionnaires (au prorata des actions de chacun) à condition que les prix appliqués soient avantageux pour la SAR. Cela a donné pour le brut (4 pour Petrosen/3 pour Groupe Locafrique/1 pour Sahara/ 1 pour ITOC) et pour le Fuel (5 pour Petrosen/4 pour Groupe Locafrique/1 pour Sahara Energy/1 pour ITOC). Mais il était impossible de trouver un accord car les prix proposés par la SAR (bien que justifiés par la situation financière de cette dernière) étaient nettement en deçà du marché et cela a été rejeté par les actionnaires et a créé une situation de blocage.
Face à cette situation, le Groupe Locafrique s’est attelé à trouver une solution financière, a contacté ses partenaires (traders/Financiers/Assurance) afin qu’on puisse travailler et proposer une solution à la SAR.
La solution qui a été trouvée est que nous serions en mesure de proposer (HFO à +30$ et brut +2.75$) à condition de pouvoir livrer (7 bateaux de brut et 9 bateaux de fuel à livrer successivement) et de prendre les options immédiatement.
Devant cette proposition, le Groupe Locafrique a discuté avec la société Petrosen Service et signé un contrat de cession d’avantage pour opérer ces (4 brut/5 HFO) en plus des cargos attribués au Groupe Locafrique (3 brut/4 HFO), ce qui faisait au Total 7 cargaisons de brut et 9 cargaisons de HFO).
Le nombre de cargos étant réglé, nous avions informé la SAR par courrier (11 janvier 2021) que nous serions en mesure de livrer les cargaisons 7 cargos de brut et 9 de HFO à +2.75$ et +30$ à la seule condition que les bateaux puissent être livrés successivement (tous les 45 jours pour le brut et tous les 30 jours pour le HFO) et que la période de pricing et le laycan soient confirmés avant le chargement du bateau, ce que la SAR a accepté et (même précisé dans le contrat que la confirmation sera faite 40 jours avant l’arrivée du bateau soit après la publication des prix par le CNH) et les contrats signés le 05 février 2021 ont permis d’aligner tous les fournisseurs sur les même conditions. Nous avions aussitôt nanti le contrat et financé les cargaisons, pour pouvoir assurer ces prix et garantir l’approvisionnement de la SAR.
En cours d’exécution au mois Mars 2021, la SAR a voulu changer la répartition des cargos, après la signature du contrat.
C’est à partir de Juin que le Groupe Locafrique a commencé à constater des actes de sabotages de la SAR, afin pouvoir démontrer une incapacité à livrer les bateaux avec des blocages, des LC non confirmées qui sont ouvertes en changeant le wording la rendant inopérable, des effets financiers pour le HFO qu’on donne en retard, où on appelle la banque pour retarder l’escompte, refus de signer les conventions, créer des situations de tensions qui n’existe pas, faire des alertes fausses etc, pour pouvoir remettre en cause le contrat.
Le Groupe Locafrique n’a jamais été en défaut avec la SAR et la sécurisation du pays a toujours été sa priorité, il n’y a jamais eu de problème dans la chaine d’approvisionnement de ce pays relatif à l’exécution de ce contrat.
Malgré tous les efforts du Groupe Locafrique, la Direction Générale de la SAR a décidé au mépris des règles contractuelles, de changer unilatéralement les livraisons après que nous ayons acheté et financé tous les cargos sur la base du contrat signé. Ce qui aujourd’hui nous laisse aucun choix que de saisir les juridictions compétentes pour rentrer dans nos droits. Le préjudice subi à ce jour s’évalue à 167 milliards XOF soit 254 millions d’Euros.
L’objectif visé étant d’asphyxier financièrement une entreprise sénégalaise et de l’affaiblir. Pendant ce temps la SAR a commandé et réceptionné 2 bateaux auprès d’autres fournisseurs alors qu’une cargaison est en rade au large du Port de Dakar depuis plus de 100 jours.
Le Groupe Locafrique s’est toujours inscrit dans une démarche conciliante pour trouver une issue heureuse aux difficultés auxquelles la SAR est confrontée. Notre société n’a jamais souhaité entrer en conflit avec la SAR ou PETROSEN, avec qui nous avons essayé de travailler pour la sauvegarde des intérêts de la société dans le cadre d’un partenariat gagnant – gagnant.
Le Groupe Locafrique n’a jamais intenté des procédures judiciaires ou arbitrales contre la SAR et Petrosen malgré le non-respect des engagements contractuels, notamment sur la convention de partenariat signée en 2019, qui est à la base de toute notre action et investissement dans la SAR.
Le Groupe Locafrique souhaite trouver une issue heureuse à cette situation dans le respect de l’état de droit et des droits et obligations des différentes parties prenantes.
Le Groupe Locafrique en droite ligne de la politique énergétique définie par la plus Haute Autorité de l’Etat, renouvelle son engagement à ne ménager aucun effort pour faire de la SAR un fleuron de l’économie da