Après une très longue pause scolaire et universitaire liée au COVID-19, la guerre contre le virus se poursuit et devient de plus en plus meurtrière. Tel un feu de bois, la pandémie se propage dans la presque totalité des régions du Sénégal avec des vagues déferlantes de personnes mises en quarantaine et qui assez souvent sont pour la plupart testées positives au COVID-19.
Sous la houlette des autorités administratives, les membres des comités de gestion mettent les bouchées doubles, pour prendre le dessus sur l’ennemi invisible et extrêmement coriace, lequel ne s’avérant pas vaincu de sitôt.
Evidemment, le calme plat observé de même que l’inactivité constatée dans tous les secteurs de la vie sociale, économique, culturelle et sportive a fini d’asphyxier certaines familles, tant et si bien que la réouverture des commerces et le redémarrage des activités constitueraient sans doute une bouffée d’oxygène.
Les autorités étatiques comptent procéder à la réouverture des salles de classes à la date du 4 juin prochain pour sauver l’année scolaire. Néanmoins, compte tenu de l’ampleur de la pandémie et la rapidité avec laquelle sa contagion s’opère, il serait hasardeux de chercher vaille que vaille à procéder au déconfinement de l’espace scolaire.
Concentrant au bas mot plus de trois millions d’individus avec plusieurs centaines appelés à cohabiter dans une même cour, la distanciation sociale à observer par les enfants de même que les mesures barrières constituent des problématiques auxquelles les autorités doivent apporter des solutions sans compter le transport des élèves et celui des enseignants.
Et puis l’Agence Nationale de la Météorologie prévoit l’installation précoce de l’hivernage avec toutes les contraintes liées aux difficultés de déplacement et à la sécurité des apprenants en période hivernale.
Il est donc hasardeux de vouloir à tout prix s’arc-bouter sur la supposée date de réouverture des classes dans ce contexte de COVID-19, avec un virus capable de vivre dans l’eau et sur les surfaces humides pendant plusieurs jours.
Mamadou Wathy