COVID-19 : REPRISE AVORTÉE POUR LES CLASSES D’EXAMEN

COVID-19 : REPRISE AVORTÉE POUR LES CLASSES D'EXAMEN

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C’est très tard dans la nuit du lundi 1er Juin 2020 que la mesure relative au report à une date ultérieure de la reprise des enseignements pour les classes d’examen a été annoncée. Au moment où toutes les régions du pays sont touchées par la pandémie, avec 3836 cas déclarés positifs, 1954 guéris de la pandémie contre 1838 malades sous traitement et 43 décès, à la date du 2 juin. Il serait extrêmement grave de procéder à la réouverture des salles de classes dans ce contexte où la priorité devrait consister à la lutte énergique contre le COVID-19.

Des enseignants sont contaminés à l’issue de leur voyage mouvementé. La région de Ziguinchor a enregistré une dizaine d’enseignants atteints de la maladie. Il faut souhaiter que les personnels acheminés dans les autres régions sortent indemnes des tests dans le but de leur protection individuelle et collective, à défaut les  éventuels porteurs du virus pourraient continuer à le disséminer et donner du fil à retordre au personnel de santé.

Nous avions insisté sur l’impossibilité de rouvrir les classes dans un contexte de leur éclatement par cohortes de 20 élèves, parce que les effectifs pédagogiques en nombre insuffisant risquaient de poser de sérieuses difficultés, toutes les dispositions pratiques n’étant pas entièrement prises par rapport au protocole sanitaire.

Des personnes tapies dans l’ombre ont peut-être fait croire aux autorités qu’il était possible de réouvrir les classes en vue de sauver l’année académique. Les Ministres Mamadou TALLA et Dame DIOP connus pour leur sérieux et leur probité morale ont sans doute cru aux rapports qui leur sont parvenus et certainement aux recommandations qui leur sont faites dans les régions et au sein des directions de leurs ministères respectifs, leur faisant comprendre que toutes les dispositions sont prises, que tout est nickel ce qui est loin de la réalité.

Regrettable quand même d’avoir transporté tous ces personnels, d’avoir organisé toutes ces rencontres à l’échelon ministériel, au niveau des régions, des départements etc, pour en définitive conlure par un report sine die, malgré toutes ces dépenses effectuées, des milliards jetés en mer qui auraient pu servir à l’achat de respirateurs artificiels qui font défaut dans certains centres de traitement du COVID. 

                                                                                                                                 Mamadou Wathy