C’est une première dans les rangs des officiers-femmes de l’armée sénégalaise. Fatou Fall a été élevée, ce mardi 25 avril au rang de général de brigade. Elle est professeure agrégée en Hépatologie et Gastro-entérologie. Elle est d’ailleurs à la tête du service du même nom à l’hôpital principal de Dakar.
En effet, ce n’est que justice et mérite quand l’ascenseur est renvoyé aux donneuses de vie.
Alors! Que la gent féminine se prépare à accéder au sommet.
L’illustration parfaite est le fait que Macky Sall fasse porter des épaulettes de général à Fatou Fall.
Ce devoir de reconnaissance, l’ancien Président Wade l’avait très tôt compris pour avoir donné le ton en faisant nommer des femmes à des postes de responsabilité . C’est vrai, on les a vues partout où leur expertise est nécessaire, dans les ministères, la police, la gendarmerie, l’armée, la primature, … et j’en oublie.
Gorgui les avait d’ailleurs préparées au haut commandement après avoir intégré des femmes dans l’armée sénégalaise.
Comme pour dire la persistance des inégalités entre les hommes et les femmes est en train d’être corrigée et qu’effectivement, un monde égalitaire est possible.
Avant, les femmes étaient exposées à l’exclusion dès qu’elles présentaient leur profil. Mais aujourd’hui, elles sont appelées à trôner aux stations les plus enviées. Indispensables au développement, elles parviennent dans certains cas à supporter le lourd fardeau du monde sur leurs frêles épaules. Généreuses, elles nourrissent les hommes de demain et les enfants en phase avec leurs missions originelles.
Par le passé, l’on a toujours nourri et entretenu l’idée d’ostraciser la femme à travers une puérile ambition de tout accaparer et la laisser en rade. Des doigts ont accusé la tradition et la religion car toutes les deux de par leurs interprétations prédisaient à la femme des destins particuliers qu’aujourd’hui des civilisations d’outre-mer ont fini de battre en brèche.
Presque un siècle de combat, les femmes goûtent maintenant, les fruits qui leur étaient défendus.
À l’image de l’inspectrice générale de police Anna Sémou Faye promue directrice générale de la police nationale, l’accession au grade de général de brigade de la dame Fatou Fall est une preuve parfaite qu’au pays de la téranga, les donneuses de vie peuvent occuper la place qu’elles méritent.
Bravo, respect et considération mon général, le meilleur reste à venir et les autorités gouvernementales en sont conscientes.
Aly Saleh Journaliste/Chroniqueur