Depuis l’incarcération en mars dernier du maire de Keur Massar Sud, Bilal Diatta, des tensions surgissent autour de sa succession à la tête de la municipalité. Le conseil municipal a désigné Ousmane Diop, premier adjoint et membre du même parti politique, comme maire intérimaire. Cependant, cette décision est contestée par les partisans de Bilal Diatta, qui y voient une manœuvre visant à l’écarter de ses fonctions.
Les conseillers municipaux justifient ce choix en mettant en avant un ralentissement significatif des procédures administratives, entraînant des retards dans le travail de la mairie.
Ousmane Diop, le nouveau maire intérimaire, a pris la parole pour expliquer les raisons de ce remplacement. Il a souligné que depuis l’arrestation de Bilal Diatta, il était nécessaire de continuer à assurer le fonctionnement de la municipalité. Selon lui, le conseil municipal a interrogé le sous-préfet sur les textes régissant l’absence du maire, et après avoir pris connaissance de ces textes, les conseillers lui ont demandé s’il était prêt à assumer l’intérim. Il a accepté cette responsabilité afin de préserver l’orientation politique du parti au sein de la mairie.
Il convient de rappeler que Bilal Diatta est poursuivi pour des accusations telles que « manœuvres de nature à compromettre la sûreté » et « appel à un mouvement insurrectionnel ».
La décision de remplacer Bilal Diatta à la tête de la municipalité de Keur Massar Sud continue de susciter des débats et des tensions au sein de la communauté locale. Tandis que les partisans du maire incarcéré contestent cette décision, les conseillers municipaux insistent sur la nécessité de maintenir le bon fonctionnement de la mairie en ces circonstances exceptionnelles.
L’évolution de cette situation reste à suivre, et l’avenir politique de Keur Massar Sud dépendra des décisions judiciaires à venir ainsi que des éventuelles évolutions dans la gestion intérimaire de la municipalité.