Le pouvoir présidentiel au Sénégal fait l’objet de vives critiques suite au projet de loi permettant au Président de la République de dissoudre l’Assemblée nationale sans délai. Un candidat à l’élection présidentielle de 2024, Abdourahmane Diouf, exprime son inquiétude face à la concentration excessive de pouvoirs entre les mains du Président, appelant à des réformes profondes pour une démocratie plus équilibrée et inclusive.
Un pouvoir présidentiel étendu et préemptant :
Abdourahmane Diouf souligne les nombreux pouvoirs exceptionnels dont dispose le Président de la République sénégalaise, allant du pouvoir réglementaire à la nomination des membres du gouvernement et des emplois militaires. Il pointe également la volonté de préempter les autres institutions, comme en supprimant la primature et en mettant en place de nouvelles institutions selon les besoins personnels du Président.
Le risque des dérives narcissiques :
La concentration de pouvoirs entre les mains d’une seule personne suscite des inquiétudes quant aux possibles dérives narcissiques. Abdourahmane Diouf appelle à une réévaluation des attributions du Président de la République pour éviter un exercice unilatéral du pouvoir et favoriser une démocratie plus équilibrée.
Vers une démocratie de concordance :
Le candidat à l’élection présidentielle plaide pour des réformes profondes visant à réviser le mode d’élection du Président et à encadrer ses pouvoirs. Il estime que des réformes inclusives et participatives sont nécessaires pour mieux distribuer les pouvoirs et instaurer une démocratie de concordance.
L’appel d’ Abdourahmane Diouf à des réformes démocratiques fait écho aux préoccupations concernant la concentration du pouvoir présidentiel au Sénégal. Alors que le débat sur la modification de l’article 87 de la Constitution continue, les réformes proposées visent à rétablir un équilibre des pouvoirs et à renforcer la participation des citoyens dans le processus démocratique. La démocratie de concordance est posée comme une voie à suivre pour assurer une gouvernance plus équilibrée et représentative.